Lors du plan de relance, nous avons augmenté notre volume d'investissements et nous l'avons recentré sur la relance. Or il se trouve que ce qui était prévu au titre du plan Climat a pu être intégré dans le plan de relance. Les 40 milliards du plan Climat présenté avec Bpifrance comprennent donc 6,3 milliards de la CDC au titre du plan de relance.
Sur la décarbonation de notre portefeuille, nous avons pris des engagements très forts de nous mettre en trajectoire de neutralité carbone en 2050. Nous souhaitons les tenir. Comment les mesurons-nous ? Tout un tas d'outils permettent de mesurer les émissions carbone d'une entreprise. Par exemple, sur notre marge de manoeuvre la plus importante, les 200 milliards d'euros au titre de notre gestion d'actifs - les liquidités des fonds d'épargne et de la section générale -, nous avons baissé de 44 % l'empreinte carbone entre 2014 et 2020. Nous allons continuer au même rythme, selon nos engagements annuels. Cela peut certes compliquer la vie de tel ou tel acteur, mais cette réduction de notre bilan carbone n'est pas négociable.
Nous défendons la même ambition sur nos portefeuilles de crédit. Nicolas Dufourcq en parlerait plus savamment que moi. Quoi qu'il en soit, c'est plus compliqué avec les entreprises, notamment les PME. Nous devons donc réaliser un important travail de formation. Nous avons décidé, à ce stade, de ne pas couper les crédits d'une entreprise qui serait insuffisamment rapide à s'adapter à la trajectoire de l'accord de Paris. Nous faisons de la pédagogie, mais elle deviendra plus insistante au fil du temps.
Dernier point, ces méthodes seront naturellement appliquées à la CDC elle-même et à ses filiales. La Poste, par exemple, sera le premier acteur européen de logistique totalement décarboné, avec déjà la plus large flotte de véhicules électriques d'Europe, et nous sommes en train de changer tous les véhicules du réseau de la Banque des territoires.