Les 4,5 milliards d'euros engagés par l'État pour la cinquième branche constituent bien des mesures nouvelles.
Dans le cadre du plan de relance, 2,1 milliards d'euros bénéficieront à un plan de rénovation des Ehpad sur cinq ans. Des restructurations sont aussi nécessaires ; de plus grandes mutualisations de moyens, parfois des fusions, amélioreront l'efficience et permettront de lutter contre la précarité des personnels.
Avec la mobilisation d'Action Logement, 1 milliard d'euros iront au financement de l'adaptation des logements au grand âge.
Les revalorisations salariales en Ehpad représenteront, quant à elles, 700 millions d'euros. Dans ces établissements, 10 000 soignants supplémentaires seront recrutés, pour 500 millions d'euros.
Parallèlement, notre approche domiciliaire tendra à réduire les restes à charge.
À partir de 2024, près de 2,4 milliards d'euros de CSG abonderont la branche autonomie.
Nous avons donc les moyens de notre ambition.
Madame Richer, le développement des résidences autonomie fait partie des pistes dans le cadre de l'approche domiciliaire et de la construction de parcours qui ne se fracturent pas. Certaines résidences du réseau Marpa travaillent déjà sur l'intergénérationnel : de telles initiatives doivent être encouragées et transformées en politiques publiques.
Madame Meunier, je travaille déjà sur des propositions de fonds de péréquation. En ce qui concerne le tarif socle national, une dotation complémentaire pourra être attribuée en fonction d'objectifs de qualité, car nous devons être exigeants en la matière, à l'égard tant des établissements que des prestations à domicile.
Concernant le financement de l'avenant 43, la mesure est pérenne. Le coût de revient d'une heure d'aide à domicile est de 25 euros.
Le Gouvernement travaille sur les fusions de sections évoquées par M. Chasseing. Les départements seront extrêmement impliqués. Je pense que leur avenir passe par cette appropriation des politiques d'aide à domicile.
L'APA doit être valorisée en développant le soutien au répit des aidants et l'adaptation des logements, qui sont des prestations déjà incluses, mais délaissées au profit de l'heure humaine. Les aides techniques ne sont pas assez utilisées.
La Martinique et La Réunion connaissent un gros manque d'hébergements pour personnes âgées dépendantes. J'ai été largement interpellée par les ARS. Il s'agirait d'y créer des résidences autonomie. Nous sommes conscients des enjeux.
Oui, ce secteur constitue un vivier d'emploi considérable. Les besoins de renfort de la crise ont révélé des pistes. On a fait tomber les quotas dans l'apprentissage. Quelques Ehpad ont recruté par la voie de la réinsertion. Avec Élisabeth Borne, nous avons également travaillé sur la reconversion en cas de plan social. Nous avons lancé 10 000 services civiques seniors. Il en reste encore qui sont disponibles, pour le domicile comme les établissements. Leurs missions concernent la lutte contre l'isolement, mais aussi l'animation et le numérique dans les Ehpad. Il existe également des jobs étudiants intéressants. Mon idée est de créer l'appétence pour ces métiers et ne pas se limiter au dépannage. Les jeunes en service civique découvrent et aiment ce secteur. Nous ferons une campagne de promotion de ces métiers. Il faut en parler autrement. Mon objectif, c'est : image, formation, revalorisation, pour plus d'attractivité.