Les chercheurs ne sont-ils pas démobilisés, notamment dans leurs relations avec le milieu enseignant ? Un certain obscurantisme s'observe parfois, avec un retour à ce qu'on considère être des traditions et une tendance à renier tout ce qui est nouveau. Vos chercheurs peuvent parfois se sentir inutiles face à une telle résistance. Nous avons constaté ce manque d'ouverture, jusqu'au sein du ministère de l'agriculture et de l'alimentation, alors que nous avons besoin de la recherche sur l'évolution génétique ou la résistance des plantes pour nous débarrasser des pesticides. Je doute que le milieu enseignant soit très ouvert. Il est aujourd'hui très différent de ce qu'il était il y a trente ans, quand les enseignants avaient soif de recherche. Je m'en inquiète.