Intervention de Éliane Assassi

Réunion du 19 mai 2021 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Intervention de la france et de l'union européenne en vue de la résolution de la crise au proche-orient

Photo de Éliane AssassiÉliane Assassi :

Monsieur le Premier ministre, depuis la question de mon collègue Pierre Laurent, la semaine dernière, le Conseil de sécurité des Nations unies, verrouillé par les États-Unis, s’est réuni trois fois, sans résultat. La liste des morts et des blessés s’allonge de part et d’autre. Cependant, l’immensité majorité des victimes se trouve à Gaza, car la disproportion de l’usage de la force est évidente.

Monsieur le Premier ministre, hier, à l’Assemblée nationale, vous avez exprimé une préoccupation pour le sort des populations civiles à Gaza, mais l’heure est venue de taper du poing sur la table, car la voix de la France compte encore au Proche-Orient. M. Macron doit prendre la parole fortement en faveur de la paix, comme d’autres l’ont fait par le passé.

Vous avez annoncé hier l’ouverture d’un couloir humanitaire : où en sommes-nous ? L’Union européenne, réunie hier soir, est encore divisée, ne bouge pas, ou tergiverse. La violation massive des droits de l’homme et la suspicion de crimes de guerre à sa porte doivent la faire réagir.

Beaucoup renvoient dos à dos agresseurs et agressés. Pourtant, les faits, les images, les chiffres démontrent le choix de la guerre et de la violence fait par Benyamin Netanyahou et l’extrême droite israélienne.

Monsieur le Premier ministre, vous avez rappelé hier la nécessité d’une solution politique. Allez jusqu’au bout ! Au-delà d’un hypothétique vote à l’ONU d’un cessez-le-feu sur l’initiative de la France, qui peut s’avérer bien tardif, à moyen et long termes, seule la coexistence pacifique de deux États, israélien et palestinien, ouvrira la voie d’une solution heureuse au Proche-Orient.

L’urgence, c’est de tout faire pour la cessation des hostilités et le respect de la souveraineté de Jérusalem-Est en stoppant la politique de colonisation. Il faut absolument faire entendre raison au gouvernement israélien.

Monsieur le Premier ministre, quand la France va-t-elle reconnaître l’État palestinien ? Car cette reconnaissance est la clé de la paix !

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