Monsieur le sénateur Lévrier, vous soulignez l’importance de la solidarité internationale pour lutter contre cette pandémie. Vous avez raison. C’est non seulement notre devoir humanitaire et moral de soutenir les pays, très nombreux aujourd’hui, qui n’ont pas accès, faute de moyens financiers ou de capacités de production, aux vaccins, mais c’est aussi notre intérêt sanitaire, français et européen.
En effet, nous voyons bien, devant la prolifération de certains variants, que nous ne serons pas en sécurité tant que le monde entier ne sera pas progressivement vacciné.
Nous devons donc accélérer.
Au moment où nous parlons, je pense à des solutions qui ne trouveront pas d’issue avant plusieurs mois. C’est le cas de la levée des brevets.
En revanche, dans le cadre de la solidarité internationale, impulsée par la France et l’Union européenne, il y a aussi le mécanisme Covax. Il a permis, vous l’avez rappelé, de distribuer, à ce jour, un peu plus de 65 millions de doses dans plus de 120 pays. Il y a eu des retards par rapport à ce que nous anticipions. Nous les avons nous-mêmes connus avec les chaînes industrielles, notamment celles de l’AstraZeneca, mais nous accélérons.
Je rappelle que l’Union européenne est aujourd’hui le premier financeur de Covax et, de manière générale, le premier donateur international ainsi que le premier exportateur de vaccins au monde. Nous nous réjouissons que les États-Unis nous rejoignent enfin dans ce mouvement de solidarité internationale. Le président Biden a annoncé des dons de doses importants ces prochaines semaines, ce qui sera un facteur d’accélération.
Nous devons pour cela mobiliser l’ensemble des vaccins disponibles. Vous évoquiez celui de Sanofi. Le laboratoire a annoncé des résultats positifs en tout début de semaine. Nous espérons, sous réserve que la phase III se déroule bien, que l’autorisation de mise sur le marché puisse être donnée et que ce vaccin complémentaire soit disponible au dernier trimestre de cette année. Cela sera nécessaire pour l’Union européenne, pour la France, car nous en aurons encore besoin, et pour accélérer nos efforts internationaux.
Je rappelle aussi que, dans ce souci de solidarité, l’Union européenne a commandé, au total, plus de 2, 5 milliards de doses. C’est évidemment beaucoup plus qu’il n’en faut pour vacciner notre propre population, ce qui est bien sûr notre priorité, mais cela permet aussi de donner un certain nombre de doses le plus vite possible.
Enfin, sachez que la France, dans un cadre bilatéral, …