Je veux tout d’abord rendre hommage aux doyens qui, au sein de leurs universités, ont reçu les collectifs de parents – situation peu classique dans l’enseignement supérieur – et d’étudiants. Je salue également les associations des étudiants inscrits dans les filières de santé, qui ont défendu et expliqué cette réforme – tous les tuteurs étudiants s’y sont employés, malgré la crise.
Cette réforme transforme en profondeur l’accès aux études de santé. Pour la première fois, il a été décidé que les besoins d’un territoire soient définis localement et non plus à l’échelon national, par mon ministère ou celui des solidarités et de la santé : c’est le fondement de cette réforme ! Celle-ci est donc profondément déconcentrée et délocalisée, construite au plus près des territoires par les agences régionales de santé (ARS) et les universités.
Habituellement, 40 % des étudiants d’une promotion sont exclus des études de santé ; le reste redouble, tant les concours sont sélectifs. Cette année, aucune exclusion des études de santé n’est envisagée et les étudiants ont la possibilité de progresser. De façon exceptionnelle, ils pourront accéder à la deuxième année des études de santé. Plus de 10 600 jeunes sont ainsi concernés : voilà cinquante ans que cela ne s’était pas produit !
Notre objectif, c’est que les jeunes qui échoueront aux concours, mais qui réussiront leur année, passent en deuxième année et soient accompagnés pour avoir une seconde chance. Pour cela, nous garantirons, l’an prochain, autant de places pour eux qu’il en existait auparavant pour les redoublants.