Je répondrai chronologiquement aux différentes questions.
Madame Cécile Cukierman, sur les technologies en matière d'énergies renouvelables, nous avons une carte à jouer. Les panneaux photovoltaïques ne peuvent être produits qu'à partir de l'énergie immense des torches à plasma afin de faire fondre le silicium et créer des cellules photovoltaïques. Si l'énergie utilisée pour cette fusion est carbonée, alors le bilan carbone est amoindri, et des années de production sont nécessaires pour rééquilibrer la situation. Mais nous, Français, pouvons obtenir des cellules photovoltaïques performantes garantissant une électricité décarbonée. Cette réflexion s'applique à une grande partie des industries de production : le jour où l'on considérera que l'élément de la production d'énergie nécessaire doit être décarboné, nous deviendrons attrayants pour nombre de producteurs à la recherche de l'abaissement des émissions de gaz à effet de serre.
J'en viens à la recherche. L'université de Pau est l'une des huit universités labellisées sur les questions énergétiques. Des laboratoires travaillent sur les panneaux photovoltaïques de la génération ultérieure, dits organiques dont le bilan carbone est négligeable : il faut sept jours de production pour rembourser le bilan carbone. L'avantage de ces panneaux est qu'ils peuvent être placés à l'ombre, notamment sur les façades des maisons. Certes, le rendement pour un panneau est inférieur de facteur 3, mais vu le coût de l'équipement et si la surface est plus grande, il est rattrapé et pourrait être doublé avec de l'isolation. La capacité de production des panneaux photovoltaïques dans une démarche décarbonée est donc un grand atout de notre pays, d'autant qu'ils pourraient être installés à proximité d'une centrale.
Pour le transport ferroviaire, la technologie hydrogène a un intérêt à l'instar de la démarche d'Alstom pour développer cette filière.