Mesdames, messieurs les sénateurs, monsieur le sénateur Gattolin, le Gouvernement partage votre indignation. C’est vrai, c’est un acte de piraterie d’État et une prise d’otages par l’air.
Les régimes autoritaires, singulièrement celui de M. Loukachenko, n’ont plus aucune limite dans leur comportement déstabilisateur et répressif.
Vous l’avez souligné avec raison, le Conseil européen de lundi soir a réagi avec une très grande fermeté et une très grande unité. Les mesures prises lundi soir sont applicables dès aujourd’hui. Je pense en particulier aux dispositions relatives au domaine aérien, avec l’interdiction d’utiliser l’espace aérien européen et de se poser dans les aéroports européens pour toutes les compagnies du Bélarus. Je pense aussi à l’interdiction, pour les compagnies européennes, de survoler le Bélarus.
Vous me demandez si l’on va aller plus loin. La réponse est « oui ». En effet, dans le cadre des décisions prises par le Conseil lundi soir, il a été demandé à la Commission de préparer une panoplie de sanctions supplémentaires par rapport aux 88 sanctions déjà prises au moment des élections truquées d’août dernier. Je me suis entretenu à ce sujet avec Mme Tikhanovskaïa avant-hier soir.
Nous allons prendre des sanctions supplémentaires concernant non seulement des personnes – c’est le cas de M. Loukachenko lui-même et de sa famille –, mais aussi des entités étatiques proches du pouvoir, afin de les empêcher de venir en Europe et de commercer avec l’Europe.
Il faut s’appuyer sur la force que représentent les 450 millions de personnes du marché intérieur européen.
Vous me proposez de réunir l’Organisation de l’aviation civile internationale. Cela sera fait demain. Cette réunion aura lieu à Montréal, et nous demanderons, avec d’autres Européens, une enquête de cette organisation sur la manière dont tout cela s’est déroulé. J’espère que celle-ci sera autorisée.