En effet, monsieur le sénateur Demilly, la Cour des comptes rappelle que les erreurs de calcul de pensions de retraite sont une réalité. Elles ont augmenté ces dernières années – vous l’avez dit : en 2020, elles concernent une pension sur six, contre une pension sur neuf en 2016. Cela n’est pas négligeable. L’erreur médiane est en défaveur des assurés : elle est de l’ordre de 10 euros par mois.
Je rappelle tout d’abord que le calcul des pensions est un exercice extrêmement complexe, d’autant qu’il existe 42 régimes dépendant des statuts personnels. Pour calculer une pension de retraite à l’euro près, il ne faut oublier aucun élément de la vie professionnelle et intégrer les données et règles d’interaction avec les autres régimes de retraite. Avec la complexification des carrières, cette mission devient de plus en plus exigeante.
L’assurance retraite fait déjà un travail considérable pour que ces erreurs soient détectées et corrigées. C’est d’ailleurs l’une de ses activités principales. Grâce à ce travail, au moins 40 % des anomalies sont corrigées dans les semaines et mois qui suivent leur identification, selon l’assurance retraite. Il est donc essentiel que ce travail du quotidien soit encore renforcé et que ces anomalies soient traitées plus en amont.
C’est pourquoi l’assurance retraite a mis en place un plan d’action global qui doit permettre à court terme, mais aussi à moyen et long termes, de mieux comprendre les sources des anomalies pour les identifier et y apporter des traitements adaptés, de renforcer la supervision et la formation internes, de développer de nouveaux outils informatiques.
Les services de l’assurance retraite sont pleinement mobilisés, soyez-en assurés. Élisabeth Borne et Laurent Pietraszewski sont très attentifs à ce que ce plan ait des effets concrets dès cette année.