Ma question s’adresse à M. le Premier ministre.
Il n’y a pas si longtemps, nous vivions la crise des gilets jaunes. Ces manifestations ont révélé les tensions et les fractures à la fois sociales, économiques et territoriales qui minent notre société.
La pandémie de covid et les confinements successifs ont mis un frein à l’ensemble des mouvements sociaux en faisant rentrer à la maison toutes les contestations. Cependant, les reproches à l’égard de votre politique sont toujours présents et se sont amplifiés.
Alors que nous sortons progressivement de la crise sanitaire, il faut regarder les choses en face : depuis que votre gouvernement est en place, le quotidien des classes populaires ne s’est pas amélioré.
Dans nos territoires, on constate chaque jour un éloignement grandissant et très inquiétant entre les Français ruraux modestes et la politique menée. Vous leur demandez de prendre le vélo et les transports en commun, de bazarder le diesel pour l’électrique, d’abandonner les chaudières au fioul. Quoiqu’elles soient dictées par de bonnes intentions, ces mesures sont éloignées des préoccupations et du quotidien de nombreux Français. Attention au choc en retour, car vous les sommez de s’adapter !
Malgré le « quoi qu’il en coûte », qui draine en masse l’argent public, la France populaire n’y trouve pas son compte. Nos concitoyens les plus modestes ont toujours l’impression de travailler durement sans gagner leur vie dignement.
Monsieur le Premier ministre, avez-vous conscience de cette France-là, qui gronde, peine et ronge son frein ? Avez-vous conscience que la plus petite décision malvenue, prise au mauvais moment, peut raviver la violente contestation que ni vous ni nous ne souhaitons ?
En conclusion, ma question est simple : que comptez-vous faire pour réduire cette fracture sociale et territoriale si évidente ?