Madame la sénatrice Boyer, je sais combien le sujet des violences conjugales est un sujet qui vous est cher, sur lequel vous vous êtes longtemps investie. Je vous remercie de votre question : longtemps, trop longtemps, notre société a été sourde aux cris d’alarme, aveugle aux souffrances et muette face aux violences qui étaient faites aux femmes et aux filles.
Comme vous le savez, le Gouvernement et la majorité se sont mobilisés depuis 2017 pour enrayer ce fléau. Cette mobilisation générale s’est traduite par le vote de quatre lois en quatre ans et de quarante-six mesures issues du Grenelle des violences conjugales, parmi lesquelles les ordonnances de protection, qui ont été démultipliées, les téléphones « grave danger », les bracelets antirapprochement, mais aussi l’augmentation de 60 % du nombre de places d’hébergement destinées à l’accueil des femmes victimes de violences.
J’ai annoncé hier la mise en œuvre d’une autre de ces mesures du Grenelle, à savoir l’extension des horaires du 3919 afin de pouvoir répondre à toutes les femmes qui sont victimes de violences dans notre pays, qu’elles se trouvent dans les territoires ultramarins ou dans l’Hexagone, qu’elles soient ou non malentendantes, sourdes ou aphasiques.
Dès la fin du mois d’août, cette ligne sera accessible sept jours sur sept vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour que ces femmes puissent bénéficier d’une écoute et d’un accompagnement lorsque cela est nécessaire.
Vous avez pu constater, madame la sénatrice, parce que vous avez particulièrement suivi les travaux qui ont été réalisés ces dernières années, que nous menons ce combat de manière totalement déterminée. Chaque féminicide dans notre pays est un drame absolu, et nous n’avons pas le droit de faiblir. C’est ensemble, État, collectivités territoriales et société civile, que nous arriverons à enrayer ce fléau.