Madame la sénatrice, comme vous le savez, nos deux pays, l’Algérie et la France, sont unis par des liens humains ancrés dans l’histoire – des liens tout à fait essentiels.
Notre volonté est de renforcer cette relation, et elle s’exprime au plus haut niveau, puisque le président Abdelmadjid Tebboune et le président Macron se parlent régulièrement.
Le Premier ministre se rendra bientôt à Alger pour un comité interministériel de haut niveau, qui devait avoir lieu il y a quelques jours, mais qui a été repoussé en raison de la pandémie. Et, avec mon homologue le ministre des affaires étrangères, j’entretiens des relations régulières.
Les autorités algériennes ont manifesté l’ambition de réformer l’Algérie en profondeur, dans un esprit de dialogue et d’ouverture qui corresponde aux attentes exprimées par les Algériens, de manière pacifique et avec dignité, lors du Hirak.
Notre seul souhait, c’est la réussite des réformes au bénéfice de l’Algérie et des Algériens. En effet, madame la sénatrice, c’est aux Algériens, et à eux seuls, de déterminer cette voie et de fixer les modalités de leur destin, dans le respect des libertés publiques, de la liberté d’expression et de la liberté de la presse, auxquelles la France est attachée partout dans le monde.
Je trouve singulier que vous posiez cette question à ce moment précis. Des élections législatives vont en effet se dérouler dans quinze jours en Algérie, et la campagne est ouverte depuis deux semaines.
Vous permettrez que, par respect pour la souveraineté du peuple algérien, je ne fasse pas de commentaire supplémentaire.