Monsieur le sénateur, cher Didier Rambaud, votre question me donne l’occasion de parler du plan Avenir montagnes, que je veux saluer non seulement parce qu’il répond véritablement aux enjeux qu’affrontent aujourd’hui les montagnards, mais aussi parce qu’il s’agit du premier plan d’investissement pour la montagne depuis le plan Neige des années 1960. Je tenais à le préciser, au nom de notre attachement commun à la montagne.
Le Premier ministre a rappelé, la semaine dernière, que 5, 4 milliards d’euros avaient été déployés en faveur des territoires de montagne, soit pour gérer l’urgence, soit pour mettre en œuvre la relance. Sur ce total, 480 millions d’euros étaient dédiés au soutien aux collectivités locales de montagne.
Pour connaître plusieurs pays étrangers où l’on pratique le ski, je puis vous assurer que ce plan est sans commune mesure avec ce qui a pu être mis en place dans ces États. On nous a souvent reproché la fermeture des remontées mécaniques en France, alors qu’elles étaient ouvertes ailleurs. Certes, mais il convient de préciser que, dans de nombreux pays d’Europe, le chômage partiel n’existe pas. Ainsi les systèmes d’indemnisation font-ils défaut en Suisse, en Italie, en Autriche. Il faut donc raison garder…
Sur ces 480 millions d’euros dédiés au soutien aux collectivités locales, 36 millions d’euros correspondent à la garantie apportée par l’État aux communes et intercommunalités pour les pertes de recettes fiscales et domaniales, 201 millions d’euros représentent la dotation d’investissement dans le cadre du déploiement de France Relance, 242 millions d’euros sont consacrés à l’abondement des contrats de plan interrégionaux État-région de massif. Il faut y ajouter la compensation, à hauteur de 38, 5 millions d’euros, qui sera versée directement aux régies de remontées mécaniques. Sur cette question importante, nous avons dû batailler avec Bruxelles pour obtenir ce résultat.
Sur les nouveaux crédits qui ont été annoncés par le Premier ministre, 300 millions d’euros sont dédiés à l’investissement, à parité avec les régions, que je salue pour cet effort considérable, et 31 millions d’euros sont consacrés à l’ingénierie dont les plus petits territoires ont besoin pour que la montagne, demain, puisse être résiliente.