Dans la lutte contre la double crise sanitaire et économique, les collectivités ont pris leur part à l’effort national de protection des Français. Pour n’en citer qu’une, la mienne, la région Auvergne-Rhône-Alpes s’est fortement mobilisée pour protéger ses habitants sur le plan sanitaire et sur le plan économique, avec près de 1 milliard d’euros investis pour protéger l’emploi.
Pour traverser cette crise, les communes, intercommunalités, départements et régions ont fait beaucoup pour suppléer l’État. Cependant, leur engagement n’a été que très peu compensé sur le plan financier. Le PLFR pour 2020 et le projet de loi de finances pour 2021 ont certes permis de faire des gestes à leur égard, mais cela reste globalement insuffisant. Comme mes collègues, j’espère que des mécanismes complémentaires seront mis en œuvre par le Gouvernement.
Par ailleurs, monsieur le secrétaire d’État, je veux appeler votre attention sur un point particulier en me faisant le porte-parole de mon département de l’Allier, terre de thermalisme.
La crise sanitaire et économique a plongé l’ensemble de la filière thermale dans une situation sans précédent. Les zones rurales sont particulièrement touchées, 70 % des établissements thermaux français se trouvant dans une commune de moins de 5 000 habitants.
Les secteurs d’activité complémentaires et fortement dépendants du thermalisme ont, eux aussi, beaucoup souffert de cette crise. À titre d’exemple, les seuls casinos drainent plus de 400 millions d’euros par an de recettes fiscales vers les collectivités territoriales, sans compter l’effet d’entraînement sur les loyers, la taxe de séjour ou encore les ressources liées aux animations.
Aussi, vous l’imaginez bien, la fermeture des établissements thermaux, des hôtels, des casinos, des restaurants a eu un impact considérable sur le budget des villes d’eau. Pourtant, les spécificités du thermalisme n’ont pas suffisamment été prises en compte dans le plan de relance pour fournir à ce secteur une aide adaptée.
Monsieur le secrétaire d’État, que comptez-vous faire pour accompagner ces communes qui doivent, peut-être plus durement que d’autres, traverser cette crise économique consécutive aux mesures sanitaires qui ont été décidées ?