Intervention de Jean Castex

Réunion du 2 juin 2021 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Avenir de la nouvelle-calédonie

Jean Castex :

Monsieur le sénateur Kulimoetoke, je vous remercie vivement de votre question, qui me donne l’occasion de rendre compte, devant la représentation nationale, et devant le Sénat en particulier, de la semaine qui vient de s’écouler, laquelle a été effectivement extrêmement importante.

D’abord, permettez-moi de vous le dire, depuis Michel Rocard, le Premier ministre est chargé d’une responsabilité particulière dans le dossier calédonien, sur lequel, par conséquent, je me sens particulièrement investi, aux côtés de M. le ministre des outre-mer. Cela m’a donné la possibilité de rencontrer physiquement, pour la première fois, crise sanitaire et contraintes obligent, la plupart des représentants de Nouvelle-Calédonie que j’avais invités.

Bien entendu, depuis l’entrée en fonction de ce gouvernement, nous n’étions pas restés inactifs sur ce dossier puisque la période considérée, vous le savez parfaitement, a été marquée par l’organisation du deuxième référendum prévu par les accords de Nouméa.

Dès que les résultats de ce dernier ont été connus, le ministre des outre-mer s’est rendu plusieurs jours sur l’île pour ouvrir un processus de concertation et préparer ce que nous avions prévu, à savoir l’invitation à Paris, le moment venu, de l’ensemble des délégations pour discuter et échanger avec le gouvernement de la République de la situation et des perspectives.

Qu’il me soit également permis de rappeler au Sénat – le sujet est important, monsieur le sénateur – que, dans l’intervalle, nous avons eu à gérer des sujets d’ordre public. Je me réjouis à cet égard que le calme soit revenu et que la situation ait été maîtrisée.

De même, bien entendu en lien avec les autorités de l’île, notamment la présidente Backès, nous avons eu à gérer le très important dossier de l’usine du Sud de nickel, que l’État a concouru à régler grâce aux moyens qu’il a déployés – vous le savez, c’était une affaire de transmission.

Cette séance de concertation très approfondie est arrivée aujourd’hui à son terme puisque c’est demain matin que la plupart des représentants néocalédoniens quittent Paris pour rejoindre le territoire.

Monsieur le sénateur, vous me demandez quel est le bilan que nous pouvons tirer de cette séquence qui s’achève et qui en appelle d’autres.

Comme vous l’avez dit, ce dont je vous remercie, elle a permis de rappeler la prééminence du dialogue et de la concertation. C’est là l’un des premiers rôles de l’État : veiller à ce que, toujours, le dialogue et la concertation s’imposent et constituent le cadre des échanges, si difficiles soient-ils, si opposées puissent être les conceptions que les uns et les autres ont de l’avenir de ce territoire – je ne vous ferai évidemment pas l’injure de vous les rappeler.

L’État a favorisé et aiguillonné ce dialogue et cette concertation, le ministre des outre-mer, auquel je veux rendre hommage, s’est beaucoup impliqué, …

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