Monsieur le Premier ministre, jeudi dernier, des paysans désemparés, inquiets des orientations désastreuses de la nouvelle politique agricole commune (PAC) n’avaient pas d’autre choix que de manifester pacifiquement. Faute d’être entendus par leur ministre, ils demandaient simplement une audience au Président.
Des parlementaires sont venus à leur rencontre pour entamer le dialogue et tenter de nouer le lien avec le pouvoir exécutif. Résultat des courses : notre collègue Bénédicte Taurine, ceinte de son écharpe tricolore, a été outrageusement jetée au sol par un policier.
Notre collègue Joël Labbé, qui avait pourtant pris soin d’alerter le cabinet du Président, a été empêché de rejoindre les paysans.
Ces images ont ému tous les républicains dignes de ce nom.
Monsieur le Premier ministre, ces faits de violence contre des manifestants pacifiques et contre des parlementaires identifiés dans l’exercice de leurs fonctions sont sans précédent et particulièrement graves. Votre réponse au président Mélenchon, hier à l’Assemblée nationale, n’est franchement pas à la hauteur de la gravité des faits. Nous vous demandons aujourd’hui une condamnation sans équivoque.