D’abord, je me permettrai de corriger l’une de vos affirmations, monsieur le président : la porte du ministre de l’agriculture, pour discuter de la PAC ou de tout autre sujet, est en permanence ouverte à l’ensemble des organisations syndicales du monde agricole. §
Deuxième rectification : j’informe le Sénat que la manifestation à laquelle vous faites référence, en tout cas pour sa partie qui s’est déroulée sur la voie publique, n’avait fait l’objet d’aucune déclaration au titre de l’article L. 211-1 du code de la sécurité intérieure. Elle s’est poursuivie, je le constate, par l’occupation totalement illégale des locaux de Pôle emploi, dans lesquels les manifestants ont pénétré de force. Le gestionnaire des lieux, suivant la procédure légale, a fait appel au concours de la force publique pour qu’il soit procédé à leur évacuation.
Je le rappelle, parce que ces faits sont quand même extrêmement importants. Les incidents dont vous faites mention se sont déroulés dans ce cadre-là. C’est la raison pour laquelle je redis devant le Sénat ce que j’ai dit devant l’Assemblée nationale : chacun, en particulier les dépositaires de l’autorité publique, les parlementaires mais bien entendu aussi les forces de sécurité intérieure, doit respecter les lois de la République.
Des faits dont vous parlez, sur lesquels je n’ai évidemment aucune information, le procureur de la République territorialement compétent s’est saisi. Nous verrons bien les suites qu’il y donnera. En toute hypothèse, si, à bon droit, les images dont vous parlez ont pu choquer et qu’elles sont regrettables, je rappelle également au Sénat que, dans cette affaire, deux policiers ont été blessés, l’un ayant subi des jets de pierres nécessitant son transfert à l’hôpital.
Tout cela n’est pas normal, monsieur le président Gontard. Il y a eu des attitudes condamnables. J’en profite pour appeler chacun au calme et à ses responsabilités.