Intervention de Jean-Michel Blanquer

Réunion du 2 juin 2021 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Baccalauréat et orientation

Jean-Michel Blanquer :

Pourquoi ? Parce qu’ils en constatent déjà les premiers bénéfices, notamment avec la disparition des séries, qui leur permet d’avoir beaucoup plus de choix. Au total, 90 % des élèves se concentrent sur quinze combinaisons : c’est évidemment beaucoup plus que les trois séries antérieures dans la voie générale.

Ainsi, la philosophie de la réforme est à l’œuvre et produit déjà des effets.

Une autre de ses caractéristiques, c’est la modularité, que je retrouve dans vos quatre questions. Cette modularité permet une souplesse, et donc des évolutions. C’est pourquoi nous disposons d’un comité de suivi du baccalauréat, dont la prochaine réunion aura lieu le 11 juin prochain : nous nous adaptons sans cesse aux situations que nous observons.

Dès lors, comment répondre rapidement à vos quatre questions ?

Premièrement, le comité de suivi doit effectivement regarder si, pour mars 2022, nous devons prévoir un programme légèrement moins ambitieux afin d’être réellement prêts lors des examens terminaux : il faut nous pencher sur cette question, sachant que les élèves continuent de travailler de mars à juin et que leurs enseignements de spécialité sont au cœur du grand oral qu’ils auront à passer. Ils pourront donc accomplir la totalité du programme.

Deuxièmement, on peut entendre ici ou là que l’on a perdu des heures de sciences, mais ce n’est pas exact. Aujourd’hui, un élève peut totaliser au maximum dix-sept heures d’enseignements scientifiques. Autrefois, en terminale S, il en avait seize : deux fois six heures d’enseignement de spécialité, deux heures de maths expertes et deux heures d’enseignement scientifique dans le tronc commun.

Madame la sénatrice, dix-sept heures, c’est beaucoup. Bien entendu, l’une de nos priorités a été de renforcer l’enseignement des sciences et d’avoir des élèves mieux préparés. Ainsi, le programme de physique-chimie est beaucoup plus ambitieux qu’antérieurement.

Troisièmement, vous vous demandez si le fait d’abandonner un enseignement de spécialité en première pose problème. À mon avis, c’est au contraire le moyen d’assurer une orientation progressive, en entonnoir, dont les élèves se disent satisfaits.

Évidemment, ces différents points ont vocation à être discutés dans la perspective des prochaines évolutions !

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