Ensuite, l’exercice des fonctions préfectorales suppose de l’autorité ; cette autorité se fonde, elle aussi, à l’épreuve des faits. Elle demande de la durée, une carrière et, donc, un statut.
Enfin, pour occuper de tels postes, il faut du sang-froid. Les expériences très récentes de mes collègues le montrent : gérer l’ordre public, ce n’est pas faire un grand oral de sortie de Sciences politiques !
Il faut donc de la durée ; il faut de la carrière ; il faut du statut.
En agissant avec désinvolture, vous semblez totalement mépriser cette réalité. Pourtant, vous en avez été bénéficiaire pendant la crise des gilets jaunes comme pendant la pandémie actuelle ; d’ailleurs, vous mobilisez à présent les préfets et les sous-préfets pour mettre en œuvre le plan de relance et vous êtes bien content de les trouver.
Ma question est d’une grande simplicité.
(Sourires sur les travées du groupe Les Républicains.) Parmi les sous-préfets, il y a une minorité d’énarques et une immense majorité de magistrats, de cadres de préfecture, de policiers et de militaires : voilà un corps ouvert, voilà un élément de promotion, voilà un truc qui marche et votre seule idée c’est de le foutre en l’air !