Je vous remercie, monsieur le Commissaire, pour votre présence et le message que vous adressez. La présidence portugaise a eu le mérite d'avoir inscrit le social au rang des priorités, c'est un message politique important, mais qui pêche par manque de mesures concrètes. Les négociations sont difficiles, des États membres ne souhaitant pas que l'Union se mêle de règles sociales, au point que la déclaration finale a écarté des thématiques comme l'égalité des genres ou encore la perspective d'une assurance chômage européenne : comment faire revenir ces thèmes dans les discussions ? La crise sanitaire a accentué les inégalités. Nous avons besoin d'une relance économique et sociale, mais le plan d'action ne contient pas de dispositions contraignantes : comment l'expliquer ? Enfin, pensez-vous que la conférence sur l'avenir de l'Europe puisse être un levier pour mieux prendre en compte la dimension sociale de l'Europe ? Dans le cadre de cette conférence, nous allons également évoquer la question des règles budgétaires. Pensez-vous possible de réviser les pratiques budgétaires en excluant les investissements sociaux du calcul des déficits budgétaires ?