Dès que nous rencontrons le conseiller du ministre, nous évoquons ce sujet avec lui. Nous sollicitons également une rencontre avec le président de l'Association des régions de France, mais nous sommes toujours dans l'attente d'une réponse favorable.
Notre faculté à capter l'attention des jeunes collégiens varie selon les territoires. Dans certains départements, certains de nos collègues parviennent à mener des campagnes de promotion au sein des collèges et lycées environnants. Sur le secteur des Hauts-de-France par exemple, la situation est nettement plus difficile. Pourtant, une convention-cadre a été signée entre l'Éducation nationale, l'enseignement agricole et l'Association des départements de France, afin d'effectuer la promotion de nos enseignements et d'orienter les jeunes vers ceux-ci.
Il y a quelques années, la volonté d'inverser la tendance en matière de répartition des apprenants entre établissements privés et publics (le ratio 60/40) était clairement affichée, par exemple dans les Hauts-de-France, encore une fois. Dans les faits, les régions attribuent une enveloppe d'investissements de 50 000 euros sur trois ans pour un établissement. Avec un tel montant, celui-ci n'a donc d'autre solution que de faire des choix. Pourtant, lorsque j'ai interpellé à ce sujet la vice-présidente actuelle des Hauts de France, elle m'a opposé que le précédent président de la région avait débloqué 60 millions d'euros en vue de créer un établissement public à Lille et qu'elle devait gérer cette dette. Face à de tels arguments, il devient extrêmement difficile de déposer des projets.