Je crois beaucoup aux vertus de l'évaluation, qui permet d'améliorer, d'affiner et de corriger les politiques publiques ; mais je crois en ces vertus lorsque l'évaluation n'est pas menée par celui qui met en oeuvre les politiques. On ne peut pas à la fois dire sur tous les tons que le verdissement de l'économie est une priorité et consacrer si peu de moyens à une évaluation indépendante. Je vais donc dans le sens de la proposition du rapporteur spécial ; au regard des sommes énormes engagées pour le climat, la demande me semble légitime.
Cela me rappelle le rapport de la mission d'information sur l'illectronisme ; on avait pu lire dans ce rapport que l'État avait consacré, sur la période allant de 2013 à 2022, 14 milliards d'euros pour les infrastructures, les réseaux, les tuyaux, les câbles, et seulement 10 millions d'euros en 2019, puis 30 millions d'euros en 2020 pour la maîtrise des usages numériques ; avec un tel écart, il ne fallait pas s'étonner des mauvais résultats de notre pays en matière de lutte contre l'illectronisme... Je suis donc favorable au renforcement des moyens dédiés au HCC.