Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, en politique, il faut apprécier les concerts de louanges, les grands-messes œcuméniques, les moments où tout le monde est d’accord, tant ils sont rares. L’examen de la présente proposition de loi en est un.
S’il y a bien une chose que la crise du covid-19 nous a enseignée, c’est notre besoin collectif de culture. Ces mois de fermeture de l’ensemble des lieux culturels ont été particulièrement difficiles pour bien des Français.
Je me félicite donc que la proposition de loi de notre collègue Sylvie Robert arrive au moment opportun, à l’heure où nous pouvons enfin retrouver ces espaces de culture qui font vivre nos villes, nos villages et nos territoires.
S’il faut apprécier ces moments, il faut aussi les prendre avec lucidité. Nous nous retrouvons aujourd’hui autour de quelques principes, auxquels nul ne songerait trouver quoi que ce soit à redire. Qui est contre les bibliothèques ? Qui pourrait défendre l’idée que leur accès devrait cesser d’être libre ou devenir payant ? Quelle collectivité prendrait cette décision politiquement suicidaire ? Seuls les partisans d’une taxe sur l’air que l’on respire pourraient s’opposer à de tels principes !