Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, je tiens tout d’abord à saluer l’engagement et le travail de Sylvie Robert, dont la proposition de loi vient enfin définir précisément les missions des bibliothèques publiques, tout en accompagnant ces dernières vers un développement futur.
Ce texte, unanimement salué par les principales associations de bibliothécaires, porte dès son article 2, une notion majeure, en inscrivant le principe de liberté d’accès aux bibliothèques municipales et intercommunales dans la loi.
N’oublions pas ce rôle d’inclusion sociale qu’ont les bibliothèques, dès le plus jeune âge et dans tous les territoires, ruraux comme urbains. Ainsi, définir la liberté d’accès, accompagnée par la gratuité d’accès à l’article 3, c’est réellement permettre une égale accessibilité pour tous à ces lieux de culture et de savoir.
L’inclusion sociale est l’une des missions quotidiennes des bibliothécaires : conseiller un livre, accompagner un élève dans ses recherches, aider à écrire un courriel ou à se connecter à un site de service public, mais aussi accueillir et travailler avec les écoles, participer à des programmes auprès des publics dits éloignés de la culture, en partenariat avec les centres sociaux, les prisons, les hôpitaux…
Oui, les bibliothèques participent activement aux politiques d’inclusion sociale et de cohésion au sein de notre pays et au sein de notre République.
Permettez-moi une remarque actuelle, qui peut sembler dissonante dans cette ambiance consensuelle. Malgré l’importance de ces équipements culturels, nous pouvons regretter la non-prise en compte des bibliothécaires dans les publics prioritaires à la vaccination au mois de mai dernier.
Cette proposition de loi, débattue aujourd’hui par la Haute Assemblée, est la bienvenue pour ce secteur. Au regard des principes défendus dans ce texte, mes chers collègues, je ne puis que vous inviter à voter cet article, ainsi que l’intégralité du texte. Je ne doute pas d’ailleurs que tel sera le cas !