Je comprends l’objet de cet amendement, mais le livre audio, produit mixte par excellence, n’est pas couvert par la loi sur le prix unique, qui concerne les livres imprimés et les livres numériques.
D’ailleurs, il n’est pas certain qu’il faille inclure le livre audio dans cette loi.
Tout d’abord, les coûts de production peuvent être très différents d’un livre à l’autre, voire d’une version à l’autre – c’est le cas, par exemple, pour un classique. Il s’agit en réalité d’un marché encore naissant qui doit trouver son modèle économique.
Ensuite, la rédaction de l’amendement est peu satisfaisante, car elle ne précise pas suffisamment l’objet recherché. De fait, il me semble qu’elle est trop large : bien au-delà du livre audio, elle pourrait conduire à appliquer la loi à d’autres types de supports, comme les œuvres cinématographiques tirées de romans.
Par ailleurs, l’amendement ne prévoit pas de renvoi au décret, qui est pourtant essentiel.
Enfin, je crois que toute modification de la loi devrait faire l’objet, comme cela a été le cas pour les autres dispositions du texte, d’une large concertation avec les professionnels du secteur.
Pour toutes ces raisons, l’avis est défavorable.