Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, au sein de nos territoires ruraux, les centres-villes ou centres-bourgs sont le cœur battant de nos petites communes. Leur revitalisation est une question de survie. Le seul résultat acceptable pour nos concitoyens est de réussir à redynamiser structurellement la ruralité. Dans ce cadre, le programme Petites Villes de demain est un outil clé de transition, au sens large.
La crise que nous traversons – j’ai déjà eu l’occasion de le dire – doit être transformée en accélérateur de toutes les transitions afin de décupler notre capacité d’évolution vers des changements vertueux. C’est d’autant plus vrai en milieu rural, où la vitalité dépendra nécessairement de ces changements. Nous sommes tenus, à cet égard, d’élaborer des stratégies et des politiques cohérentes.
S’agissant du volet écologique et énergétique de cette redynamisation, l’une des solutions passera, me semble-t-il, par la massification de l’autoconsommation à l’échelle des petites villes.
Dans le Grand Est, en particulier dans l’Aube, des initiatives permettent de déployer des systèmes qui combinent production d’énergie, stockage et interconnexion pour mutualiser la production et la consommation d’énergie verte entre pairs. Grâce à cette alliance entre production d’énergie vertueuse, efficacité énergétique et réseaux intelligents, il est possible d’offrir un surcroît de pouvoir d’achat aux ménages via une réduction de leur facture énergétique. La production excédentaire peut bénéficier, en outre, aux ménages les plus précaires. Cette écocircularité s’intègre à la stratégie de redynamisation, car ses résultats sont à la fois écologiques, économiques et sociaux.
Monsieur le secrétaire d’État, est-il imaginable de systématiser le déploiement de ce type de dispositifs vertueux pour accélérer la revitalisation des centres-bourgs dans les petites communes ?