Madame la sénatrice, chère Nadège, le plan France Relance a permis la création du fonds Friches, doté de 300 millions d’euros, grâce au retour d’expérience du programme Action cœur de ville. Cela a été l’occasion de mettre en lumière que, dans les 222 villes du programme, des dizaines de projets de requalification lourde étaient prêts à démarrer, mais que, en dépit des aides existantes, ils étaient bloqués, compte tenu de l’atonie des marchés qui fragilisait leur équilibre économique.
Ces requalifications sont indispensables, car elles changent bien souvent le regard porté sur un cœur de ville et lui permettent de retrouver une véritable attractivité. C’est la raison pour laquelle nous avions soutenu, avec Jacqueline Gourault et Emmanuelle Wargon, la création de ce fonds.
Les premiers chiffres provisoires dont je dispose montrent que près de 70 % des projets sont le fait de collectivités engagées dans des programmes de l’ANCT, ce qui correspond à 180 millions d’euros sur les 300 millions d’euros initiaux. Cela a été un véritable succès, avec 1, 5 milliard d’euros de projets remontés pour 300 millions d’euros engagés.
Bien entendu, tous les projets n’étaient pas éligibles, mais la dynamique est là. Devant ce succès, le Premier ministre a annoncé un abondement de 350 millions d’euros voilà quelques semaines, et nous réfléchissons – je m’adresse aussi à madame la sénatrice Filleul à qui je n’ai pas pu répondre complètement en deux minutes – à la pérennisation du fonds pour l’après-2022. Des travaux sont en cours à cette fin et je souhaitais apporter cette réponse aux deux sénatrices qui m’ont interrogé sur ce sujet.
Nous avons mis en place un suivi très étroit de l’emploi de ce fonds, qui fera, bien entendu, l’objet d’un bilan. C’est indispensable à la fois pour le pérenniser et, sans doute, pour en améliorer le contenu.