Mme Gabriela Cre?u. - En tant que fédéraliste européenne, je m'inquiète de la montée de l'euroscepticisme. J'aimerais vous lancer un défi : constituer une alliance afin d'actualiser les critères de Copenhague. Ces critères étaient basés sur l'idée, contredite dans les faits, qu'une économie de marché suffirait à assurer la compatibilité de nos sociétés. Or, l'effet de ruissellement économique attendu a été faible et la montée du scepticisme envers le projet européen se nourrit, dans les nouveaux États membres, d'un rêve déçu de prospérité. En effet, la mise en place d'un modèle néolibéral a souvent conduit au démantèlement des services publics, à d'importantes privatisations et à un affaiblissement des acquis sociaux. Pour les États candidats à l'adhésion qui, avec optimisme, attendent de grands bénéfices de leur appartenance à l'UE, il nous faut réfléchir aux possibles désillusions qui viendraient immanquablement alimenter l'euroscepticisme.