Si je fonde ma réponse sur l'histoire des relations franco-roumaines, elle sera empreinte d'optimisme. La Roumanie a fêté le 10 mai dernier la prestation de serment en 1881 de celui qui deviendrait son premier roi : Charles Ier, dont la biographie est étroitement liée à la France. Parent de Napoléon III, il a suivi des études militaires en France et a reçu du parlement roumain sa lettre de nomination rédigée en français.
Si je me base sur l'actualité, je serais plus réservé. En effet, pour de nombreux Roumains, le terme MCV évoque seulement la voiture Logan MCV. L'adhésion de la Roumanie à l'UE en 2007 a suscité un enthousiasme qui s'est amoindri au fil du temps. À l'image de ce véhicule Logan MCV dont la version initiale ne correspond plus aux normes européennes et ne peut donc plus circuler, les Roumains constatent avec amertume, notamment grâce à leur diaspora installée dans d'autres pays de l'UE, la mise en place d'un double standard au sein de l'UE. Au-delà du volet vérification, le mécanisme MCV prévoit également un système de coopération afin de définir des standards communs aux membres de l'UE. Toutefois, après 14 ans d'application en Roumanie, ce mécanisme d'abord efficace s'est essoufflé, devenant impropre à prévenir l'émergence d'un double standard. Il est par conséquent urgent de l'écarter au profit d'un outil de contrôle assurant l'uniformité du développement des États. À cet effet, je préconise de contrôler le développement de la Roumanie quant au respect des principes unificateurs de l'État de droit, lesquels embrassent les domaines supervisés par l'actuel MCV.
Je forme enfin le voeu que la proposition que j'ai faite au président Macron, il y a trois ans, de lancer un projet ambitieux de coopération culturelle franco-roumaine puisse voir le jour à travers une résurgence de la « mission Berthelot » composée, cette fois-ci, de professeurs.