Je souhaite revenir sur la mise en place de cette commission. Lorsque je suis devenue membre de notre délégation, je me suis aperçue qu'il n'en existait pas dans l'Yonne. Je m'en suis émue auprès du préfet, qui l'a finalement mise en place au bout d'un an. La préfecture a fait venir l'association du Nid pour expliquer le système. Cette association n'est toutefois pas installée dans l'Yonne, mais à 200 kilomètres de chez nous. Aucun relais associatif ne peut donc travailler sur le sujet. J'ai également pu constater l'absence de sensibilisation de la gendarmerie et de la police sur ce sujet de la prostitution, qui est considérée comme anecdotique dans le département. Nous ne sentons pas de réelle volonté de se saisir du problème. En effet, je ne pense pas que le département de l'Yonne représente un haut lieu de la prostitution. Pour autant, elle n'est pas inexistante sur notre territoire. Nous assistons également à un phénomène relaté par les gendarmes en charge des mineurs. Certains jeunes se rendent à Paris et reviennent avec des sacs à main de luxe, les paiements ne se faisant pas nécessairement en argent. Les forces de l'ordre n'ont pas toujours de relais dans la capitale pour s'occuper de ces jeunes et pour les suivre. En résumé, les gendarmes qui s'occupent de ce sujet dans l'Yonne n'ont pas de relais, et la majorité ne s'en occupe pas.