La réunion que nous avons organisée avant votre audition faisait écho à une table ronde, organisée il y a quelques semaines, portant sur la loi visant à mettre fin à la prostitution. Cette loi n'est pas appliquée correctement sur tout le territoire. Aujourd'hui, un quart des départements qui auraient dû installer les commissions départementales de lutte contre la prostitution en préfecture ne l'ont pas fait. Elles devraient pourtant prendre en charge l'accompagnement de ces prostituées.
Certains sénateurs autour de cette table ont connu toutes les étapes du passage de cette loi, très longue. Laurence Rossignol rappelait tout à l'heure que ce texte avait épuisé plusieurs ministres, qui avaient dû faire face à de nombreuses réticences. La loi n'est pas appliquée, car il n'y a pas de volonté politique. Ce régime abolitionniste n'était pas vraiment souhaité. Une partie de la population estime encore que la prostitution peut être heureuse. Ce n'est pas le cas.
Je laisse la parole à notre collègue Marc Laménie avant de mettre un terme à cette belle rencontre.