Intervention de Annick Billon

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 20 mai 2021 : 1ère réunion
Rencontre avec les skippeuses engagées dans l'édition 2020-2021 du vendée globe

Photo de Annick BillonAnnick Billon, présidente :

Mesdames, chers collègues de la délégation aux droits des femmes, chers collègues du groupe d'études sur les pratiques sportives et les grands événements sportifs, nous accueillons aujourd'hui avec un immense plaisir cinq femmes exceptionnelles, ou, devrais-je dire, cinq femmes normales qui ont accompli quelque chose d'exceptionnel : les navigatrices engagées dans l'édition 2020-2021 du Vendée Globe, Alexia Barrier, Samantha Davies, Pip Hare, Isabelle Joschke et Miranda Merron.

Clarisse Crémer regrette sincèrement de ne pas pouvoir être parmi nous aujourd'hui. Un entraînement de dernière minute, organisé la nuit dernière en équipage, l'a contrainte à annuler, lundi, sa participation à notre matinée d'échanges. Elle nous a tout de même adressé un petit mot, en format vidéo, à nous sénatrices et sénateurs, mais également à ses collègues navigatrices.

Le Vendée Globe, course à la voile autour du monde, en solitaire, sans escale et sans assistance, est surnommé l'Everest des Mers. En seulement neuf éditions, l'épreuve est devenue mythique, un but pour de nombreux navigateurs et navigatrices, à l'instar des Jeux Olympiques pour les athlètes. La devise pourrait d'ailleurs être commune : « l'essentiel est de participer ». L'épreuve est tellement longue, entre trois et quatre mois, tellement difficile physiquement, nerveusement et moralement : affronter les tempêtes et les périodes de molle, monter en tête de mât, à trente mètres, seul au milieu de l'océan pour réparer une voile. Tellement cruelle, la voile demeure un sport mécanique et la casse, quelquefois synonyme d'abandon, n'est jamais très loin. Mais tellement belle aussi. Prendre le départ du Vendée Globe est déjà une victoire !

Pour cette neuvième édition, les femmes n'avaient jamais été aussi nombreuses à participer au Vendée Globe. Elles étaient six au départ de la course, six sur trente-trois participants. Cela peut sembler peu, mais il s'agissait tout de même d'un record. Depuis la création du Vendée Globe, en 1989, et avant cette dernière édition, seules sept femmes au total avaient participé à la course. Presque autant de femmes que de participantes à la course depuis qu'elle existe ont donc pris le départ en 2020.

En tant que sénatrice de la Vendée résidant aux Sables-d'Olonne, j'avais à coeur d'organiser cette rencontre. Je m'y étais engagée à la veille de leur départ, le 8 novembre 2020, et je les remercie d'avoir tiré un bord jusqu'au Sénat pour partager cette expérience extraordinaire avec nous. Elles vont évoquer devant nous leurs parcours et les motivations personnelles qui les ont conduites à s'engager dans cette course, mais aussi nous faire part des défis et opportunités liés au fait d'être une femme dans le monde de la voile professionnelle, en solitaire et en équipage.

Avant d'écouter leurs témoignages, je vous propose de regarder en images un résumé du Vendée Globe 2020-2021.

[Une vidéo est projetée.]

Il était important de visionner ce film, duquel se dégage beaucoup de vie et d'envie. Nous allons désormais laisser s'exprimer les skippeuses présentes ce matin, dans l'ordre de leur arrivée.

Douzième et première femme - elle a d'ailleurs battu le record féminin de l'épreuve en 87 jours, 2 heures, 24 minutes, 25 secondes - Clarisse Crémer, qui ne peut malheureusement être parmi nous ce matin, nous adresse ce petit message vidéo.

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