C'est un sujet crucial. J'ai eu la chance de naviguer en équipage après quatre transatlantiques en solitaire ou en double. J'ai été invitée à naviguer sur un super-yacht, avec un équipage de vingt personnes. J'étais la seule femme et la seule française à bord de ce voilier de 30 mètres. J'ai eu l'impression que les Anglo-Saxons invitaient plus facilement les femmes à leurs bords que les Français. Ce sentiment est peut-être simplement né de cette expérience. Sur ce circuit des super-yachts, on ne comptait que trois femmes, ce qui est très peu. Évidemment, si nous souhaitons avoir une place à haut niveau en course au large, il est beaucoup plus simple de monter un projet en solitaire - bien que ce ne soit déjà pas simple du tout - que d'attendre d'avoir une place à bord d'un bateau en équipage.
La course autour du monde en équipage mentionnée par Clarisse, The Ocean Race, impose la présence d'une femme dans l'équipage de chaque bateau. Même s'il est un peu triste de devoir en arriver là, si nous attendons que cela se fasse naturellement, des dizaines d'années pourraient s'écouler ! L'imposition d'un quota représente finalement la solution la plus intéressante pour faire naviguer des femmes sur des courses en équipage aujourd'hui.