Monsieur le président de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication, monsieur le président de la mission d'information, mesdames les sénatrices, messieurs les sénateurs, je souhaite tout d'abord vous dire que je suis très heureuse d'être avec vous cet après-midi dans le cadre des travaux de la mission d'information sur les conditions de la vie étudiante, que vous avez initiée en février dernier.
La semaine dernière, nous avons déjà eu l'opportunité d'aborder ce sujet majeur à l'occasion de l'examen de la proposition de loi visant la création d'un ticket restaurant étudiant, à l'initiative du sénateur Pierre-Antoine Levi. Il me semble important que nous puissions prolonger ces échanges constructifs. En effet, à travers la question de la précarité alimentaire qui a été posée, c'est en réalité un sujet infiniment plus vaste que nous devons aborder. La précarité alimentaire fait écho aux discussions que nous allons avoir cet après-midi.
Cette crise a eu pour effet de remettre les conditions de vie et de bien-être étudiant au centre des préoccupations du pays. Au fil des mois et des témoignages parfois bouleversants des étudiants, c'est bien l'ensemble de nos concitoyens qui ont pris conscience que la vie d'un étudiant ne se résume pas aux cours qu'il suit. Son logement, sa santé, son budget, ses pratiques culturelles, ses pratiques sportives, ses liens sociaux, tout ce qui régit son quotidien conditionnent aussi très largement le succès dans ses études. Au fur et à mesure que cette prise de conscience s'accentuait, la question de ces conditions de vie et de ce bien-être prenait de la place dans le débat public : je suis vraiment très heureuse de cette visibilité nouvelle que je trouve tout à fait nécessaire et salutaire.
Cette mission d'information s'inscrit dans cette prise de conscience collective et dans cette volonté d'objectiver une réalité qui est en fait une vérité plurielle, car il n'existe pas une condition étudiante, mais une diversité de situations, d'histoires et de profils. Il est donc très difficile de tenter une approche standardisée de cet ensemble. Pour ces raisons, je suis très heureuse que le Sénat se soit saisi de ce sujet complexe, car les conditions de vie étudiantes et leur rôle dans la réussite des étudiants sont pour moi une priorité sociale et sociétale.
C'est une conviction que je porte depuis 2017, depuis que je suis arrivée à la tête du ministère. Ma première préoccupation a été de sortir la vie étudiante de la périphérie des politiques publiques. On l'avait souvent reléguée avec une forme de déni, en considérant que cela ne faisait pas partie des déterminants de l'égalité des chances. Avec la loi « Orientation et réussite des étudiants (ORE) » n° 2018-166 du 8 mars 2018 relative à l'orientation et à la réussite des étudiants, l'amélioration des conditions de vie des étudiants a été pour la première fois considérée comme un levier majeur de leur réussite, au même titre que l'orientation ou que la personnalisation des parcours. Le Plan Étudiants a ainsi permis d'agir sur toutes les dimensions de la vie étudiante.
C'est le cas en matière de santé, avec l'affiliation au régime général de sécurité sociale qui a grandement facilité l'accès aux soins et qui en a diminué significativement le coût (en baisse de 218 euros en moyenne par an). De nouvelles actions ont été menées pour transformer les services de santé universitaires en centres de santé, lesquels proposent des consultations de médecine générale et de médecine spécialisée au plus près des étudiants. De nouvelles actions voient aussi le jour pour promouvoir les comportements favorables à la santé, pour lutter contre les addictions. Elles ont été menées dans le cadre de la création de la Conférence de la prévention étudiante et du service sanitaire étudiant, en faisant le pari que la prévention par les pairs et la co-construction des outils de prévention par les étudiants eux-mêmes étaient la meilleure façon de les impliquer. C'est le rôle aussi des étudiants relais santé, qui sont maintenant présents dans les établissements et qui peuvent donner un premier niveau d'information en répondant aux questions de leurs camarades et en menant des opérations de sensibilisation ainsi que des campagnes d'information.
Sur le plan de la vie des campus, je citerai la création de la contribution de vie étudiante et de campus (CVEC) qui a permis d'injecter 140 millions d'euros supplémentaires par an au service de la culture, du sport, de la santé et des initiatives étudiantes, sans que cela ne pèse sur le budget des boursiers. Parallèlement, nous avons mieux reconnu et valorisé l'engagement des étudiants, que cela soit en tant que volontaire du service civique ou en tant que bénévole dans une association, en leur attribuant des crédits, en reconnaissant les compétences acquises grâce à ces expériences et en augmentant l'indemnité des volontaires en service civique pour tous les étudiants boursiers.
En matière de logement, nous avons simplifié le parcours résidentiel en levant l'obstacle de la caution avec la garantie Visale. Nous avons aussi une ambition de construction dont nous avons essayé d'améliorer le pilotage en mettant en place des observatoires territoriaux du logement étudiant, car il ne suffit pas de construire, mais de le faire là où il y a des besoins identifiés. Nous avons aussi accéléré la rénovation des résidences, notamment des résidences Crous, pour que les chambres de 9 mètres carrés sans douche ni cuisine appartiennent définitivement au passé.
En matière de soutien financier, nous avons instauré le paiement à date des bourses sur critères sociaux. Cela peut sembler une évidence, mais ce n'était pas le cas auparavant. Nous avons aussi créé une nouvelle aide à la mobilité, d'un montant de 500 euros, pour encourager les jeunes qui le souhaitent à rejoindre des lieux de formation parfois éloignés de chez eux et auxquels ils renonçaient jusque-là pour des questions financières. Au-delà de la prise en charge de la majorité du coût de la scolarité par la solidarité nationale, ce sont plus de 2,3 milliards d'euros chaque année qui permettent d'aider les étudiants les plus vulnérables au travers de tout un éventail d'aides qui vont des bourses sur critères sociaux aux bourses au mérite.
Nous avons aussi facilité l'emploi étudiant dans les établissements et dans les Crous, car ce sont des emplois compatibles avec la réussite étudiante, en limitant le nombre d'heures par semaine et en offrant des emplois en lien avec le campus et la vie étudiante. Nous avons également simplifié les formalités administratives, publié toutes les offres sur Jobaviz et recruté massivement des tuteurs et référents cité universitaire.
Plusieurs indicateurs laissaient à penser que ces efforts commençaient à payer. 90 % du parc du Crous est aujourd'hui rénové. Grâce à l'effort engagé pour le transformer et le moderniser, nous atteindrons un taux de rénovation de 95 % à l'horizon 2024. 26 centres de santé ont été créés dans les établissements. La dernière enquête de l'Observatoire national de la vie étudiante, juste avant la crise, soulignait que les étudiants étaient plus satisfaits qu'auparavant de la vie étudiante, plus optimistes et moins exposés aux difficultés financières. Et puis la pandémie est arrivée et a rebattu les cartes en rompant tous ces équilibres subtils : l'équilibre financier de ceux qui dépendaient d'un petit job ou d'un stage rémunéré, l'équilibre social avec une communauté privée de rencontres, d'échanges et d'expériences collectives qui sont essentielles pour se construire et pour apprendre, l'équilibre mental aussi d'une jeunesse qui, en se confinant plus que d'autres classes d'âge, a enduré dans la solitude les incertitudes de la crise et la peur du lendemain.
Pour endiguer cette dégradation brutale, nous sommes venus en renfort sur tous les fronts en essayant de toucher tous les étudiants et en conjuguant à la fois des mesures financières et des actions très concrètes : la montée en puissance des aides ponctuelles, le doublement des aides d'urgence en les rendant accessibles à tous, une attention particulière accordée aux boursiers, la revalorisation des bourses sur critères sociaux, le versement exceptionnel de 150 euros au mois de décembre 2020, des mois de bourses supplémentaires chaque fois qu'il y avait report d'examen ou de stage, le gel des frais d'inscription, l'élargissement des prêts d'études garantis par l'État, la compensation de la perte des petits jobs avec le versement d'une aide exceptionnelle de 200 euros, la création de 20 000 emplois, l'accès facilité aux produits de première nécessité avec le ticket à un euro pour tous les étudiants à partir de janvier et la distribution de protections périodiques gratuites, etc. Contre la souffrance psychologique, nous avons doublé le nombre de psychologues dans les services de santé universitaires (SSU) et facilité l'accès aux soins avec un dispositif en ligne. Pour lutter contre l'isolement, nous avons renforcé l'accompagnement social avec le recrutement de 60 assistants sociaux supplémentaires dans les Crous et 2 600 référents étudiants dans les résidences.
Cette période a été très éprouvante, très intense mais également très riche en expérimentations, en initiatives solidaires et en innovations, tant au niveau national que local. En effet, je n'ai pas évoqué toutes les mesures qui ont aussi été prises directement par les établissements d'enseignement supérieur pour aider leurs étudiants à s'équiper. Je tiens également à souligner l'engagement exceptionnel du Centre national des oeuvres universitaires et scolaires (Cnous) et des Centres régionaux des oeuvres universitaires et scolaires (Crous), dont les résidences n'ont jamais fermé. Les personnels ont toujours été présents et n'ont jamais hésité à faire autre chose que ce que prévoient leurs fiches de poste pour accompagner les étudiants : je tiens à les en remercier très chaleureusement. Nous avons assisté aussi à un lien très étroit avec les collectivités, signe d'une solidarité au service de notre jeunesse dont nous pouvons être collectivement extrêmement fiers.
Je veux aussi souligner l'exceptionnelle mobilisation des étudiants eux-mêmes et du tissu associatif. Des étudiants ont été à chaque instant présents pour les autres. Ils ont inventé des solutions et le rôle de mon ministère a été de les soutenir en finançant leurs actions. C'était également très important pour eux, dans cette période si compliquée, d'avoir la fierté de pouvoir agir pour leurs camarades. Je souhaite redire ici combien je leur rends hommage pour cela.
Nous commençons aujourd'hui à entrevoir la sortie de la pandémie et nous devons tirer les leçons de cette année hors normes. Il nous faut aussi faire la part du contextuel et du structurel afin d'être en mesure d'agir dans la durée, au-delà des mesures d'urgence.
J'ai demandé à un groupe de travail, institué le 28 mai dernier, de mener les consultations aussi larges possible pour préparer la rentrée. Ce groupe de travail mobilise les ministères, les collectivités territoriales, les établissements, les Crous, les personnels et les étudiants. L'objectif est de construire un plan d'action pour la rentrée 2021. Il faut à la fois réparer ce qui a été abîmé et essayer de tirer quelque chose de positif. Pour cela, j'ai demandé à ce groupe de travail de s'intéresser particulièrement à trois enjeux.
Le premier est celui de la normalisation des dispositifs exceptionnels qui ont été mis en place pendant la crise. Quel en est le bilan ? Quels sont les retours d'expérience ? Devons-nous les prolonger ou les transformer ?
Le deuxième enjeu est celui de l'accessibilité et de la visibilité des aides. Les étudiants ne savent pas toujours à quoi ils ont droit. Les critères sont variables entre les aides d'État, les aides locales et les aides des établissements. Pour les aides d'État, nous avons mis en place un simulateur d'aide sur la plate-forme « 1 jeune 1 solution », mais nous voyons bien qu'il existe des inégalités territoriales dans l'accès à certains services (restauration, services de santé, etc.). Dans ces domaines, nous devons tirer parti de l'expérience menée avec la plate-forme dématérialisée de consultation par des psychologues. Nous devons aussi nous pencher sur une offre de télémédecine afin de pouvoir offrir des services partout.
Le troisième enjeu, directement lié au précédent, porte sur la complémentarité des initiatives et sur la coordination de l'ensemble des acteurs engagés. L'esprit d'équipe a été unanimement salué comme un aspect positif du bilan de la crise. Certains Crous ne parlaient pas à leur université, des bureaux d'aide psychologique universitaires (BAPU) ne connaissaient pas les services de santé, des associations étudiantes n'avaient jamais travaillé avec les collectivités territoriales... Pendant la crise, l'échange a été extrêmement intense car tous les intervenants portaient la même ambition. Sur la période, la collaboration a été exceptionnelle entre le ministère et les présidents d'université, avec les acteurs locaux, les collectivités, les Crous, les SSU, les équipes pédagogiques, les équipes administratives, les associations, les organisations étudiantes. Chacun a été au rendez-vous dans son champ d'action respectif avec une forme de complémentarité, sans redondance. Je crois que c'est un capital à conserver en pérennisant ces espaces de dialogue et de coordination. C'est l'objet des conférences territoriales de la vie étudiante lancées en décembre 2020 et qui vont se poursuivre de manière à continuer à porter cette dynamique d'échange et de coordination, mais aussi de mise en visibilité de la vie étudiante.
Ces points entrelacent les problématiques du logement, de la restauration, de la santé, de la réussite, de la vie sociale. Finalement, tout cela donne enfin une vision réelle et globale de ce qu'est un étudiant. Pour moi, c'est la clé de l'enseignement supérieur. Nous devons donc garder ce cap et, pour cela, relever deux grands défis.
Le premier est celui des conditions d'études. Il faut continuer à les moderniser pour les inscrire dans la durabilité, dans l'innovation, dans la solidarité. Il faut des campus mieux équipés, car personne ne sait si nous n'aurons pas à recourir de nouveau à la formation à distance. Cependant, nous pourrons aussi utiliser ces équipements pour d'autres formes de pédagogie. Il nous faut aussi des campus plus écologiques. C'est très important pour les étudiants eux-mêmes, extrêmement sensibles à cette question. Une somme de 1,3 milliard d'euros du plan de relance a été consacrée au financement de plus de 1 000 projets de rénovation énergétique, d'équipement pour l'enseignement supérieur, pour la recherche, pour la vie étudiante, pour les restaurants universitaires, pour les logements, etc. C'est quasiment un doublement du contrat de plan État-région 2021-2027. Il faut que nous sachions tirer le meilleur parti du numérique pour enrichir les pédagogies et redonner toute sa force au présentiel. Que les choses soient claires, nous préparons une rentrée en présentiel. Cependant, nous ne savons pas de quoi l'avenir sera fait et nous avons donc appris à être extrêmement prudents. Par ailleurs, nous nous sommes rendu compte aussi que la technologie, la formation à distance, le numérique pouvaient enrichir les enseignements. Nous devons donc former mieux et plus les enseignants chercheurs qui veulent développer cette pédagogie.
Aujourd'hui, force est de reconnaître que le rapport est ambigu vis-à-vis des technologies numériques. D'un côté, tout le monde est conscient que c'est grâce à elles et parce que nous avons déjà investi plus de 35 millions d'euros pour soutenir l'hybridation des formations que la continuité des parcours a été assurée pendant la crise. D'un autre côté, les professeurs comme les étudiants sont las des formations à distance et les associent au délitement du lien social.
Nous devons par conséquent essayer de dépasser ce sentiment et regarder ce que les technologies numériques ont à offrir, sans les considérer comme un simple palliatif à l'enseignement en présentiel. Je suis convaincue qu'elles sont un véritable atout pour la personnalisation des apprentissages et pour aider à lutter contre l'échec. Certains étudiants m'ont dit qu'ils pouvaient passer 7 heures sur un cours de 1h30 car ils faisaient des pauses à chaque fois qu'ils ne comprenaient pas une notion et qu'ils effectuaient des recherches complémentaires. C'est évidemment terrible pour les yeux, le dos, le moral, mais c'est aussi un exemple qui montre que les cours en ligne offrent aussi la possibilité d'approfondissement.
Nous avons lancé une stratégie d'accélération financée par le programme d'investissement d'avenir « Enseignement et numérique ». Ces outils sont essentiels tant pour la formation continue que pour la formation tout au long de la vie : nous devons aussi les penser dans cette dynamique. C'est aussi ce qui nous a permis d'ouvrir des tiers lieux comme les campus connectés ou les campus du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), qui ont permis aux étudiants éloignés des métropoles universitaires et qui ne pouvaient pas ou ne souhaitaient pas se déplacer d'accéder à l'enseignement supérieur. Ces campus ont aussi été très utiles aux étudiants qui avaient rejoint leurs familles dans des endroits parfois isolés mais qui avaient à proximité un campus connecté. Ils pouvaient ainsi aller suivre les cours de leur université dans un lieu où le lien social était possible. Évidemment, nous ne devons pas tout baser sur les innovations technologiques, mais nous devons tirer profit de tout ce qui a été créé et construit pendant cette période compliquée.
Le deuxième axe de travail est celui de la bienveillance. Je crois que ce qui fait la grandeur de l'enseignement supérieur est sa capacité à être universel et à faire que chacun se sente à sa place et s'épanouisse, quels que soit son histoire ou son projet. Cela passe par le respect inconditionnel des autres. Il ne doit être laissé aucune place à la discrimination, au harcèlement et à la maltraitance. L'actualité des derniers mois montre que les violences sexistes et sexuelles existent aussi à l'université : elles doivent y être combattues là aussi avec la plus grande fermeté. Nous avons engagé un plan de lutte contre ces phénomènes, qui sera dévoilé cet été. Il s'appuiera sur la formation des personnels et des étudiants, sur la professionnalisation des dispositifs de signalement, sur la communication et la valorisation des initiatives étudiantes. Nous y ajouterons un volet juridique pour aider les jeunes à déposer un signalement à la justice : on ne peut dans ce domaine se contenter de faire preuve d'empathie.
Tout cet ensemble sera articulé avec les initiatives prises antérieurement dans le champ des études de santé pour contrer aussi une souffrance qui peut avoir de nombreuses causes, y compris la pression psychologique sur les lieux de stage. Comme nous avions commencé à travailler avec les étudiants en santé sur cette thématique, nous généraliserons ce dispositif aux autres champs dans l'objectif d'une tolérance zéro sur les méconduites et les agressions.
La vie étudiante a été fragilisée pendant ces longs mois de crise. C'est pour cela que j'ai défendu avec force la possibilité que les étudiants puissent se rendre sur les campus dès janvier et un peu plus souvent à partir de février. Aujourd'hui, le défi est de penser des protocoles qui permettront d'organiser une rentrée à 100 % en présentiel. Nous allons quand même anticiper le pire et continuer de renforcer les équipements et les formations. Nous souhaitons aussi donner un nouveau souffle à la vie étudiante et tirer parti de toutes les adaptations trouvées pendant la crise. Les étudiants devront jouer eux-mêmes le premier rôle dans cette renaissance de la vie étudiante. Le plan d'action portera sur tous ces sujets et il est désormais en route.
Nous devons aussi penser aux étudiants en situation de handicap. Leur effectif a quadruplé en 15 ans dans l'enseignement supérieur. Avec Sophie Cluzel, nous avons installé au mois de mai le comité national de suivi de l'université inclusive. Nous avons vu que la formation à distance et certains types de pédagogie permettaient de mieux accompagner les étudiants quand ils en ont besoin. Nous travaillons sur ce continuum.
C'est un regard panoramique sur des parcours étudiants aux dimensions multiples mais interconnectées que nous devons conserver à l'issue de cette crise. Nous devons encourager les acteurs à travailler ensemble, remettre l'étudiant au centre des dispositifs, redonner aux étudiants le pouvoir d'agir. Il faut aussi dépasser des représentations. L'étudiant n'est pas un élève, il n'est pas un lycéen qui a vieilli, c'est un jeune adulte en quête d'autonomie : c'est aussi cette réalité que nous devons garder à l'esprit pour refonder les modalités de la vie étudiante et pour faire de cette crise une opportunité. Les études doivent être un véritable levier d'émancipation et de réussite pour l'ensemble de notre jeunesse.