Dans les faits, dès lors qu'il y a toutes les raisons que les politiques de développement échouent, l'enjeu de l'évaluation est central. Le lien organique dans l'utilisation de cette évaluation est donc lui aussi central, et c'est pour cela qu'il faut garantir l'indépendance des experts. Ensuite, nous savons tous d'expérience que notre participation à ce comité d'experts serait tout simplement ingérable : les experts y utiliseraient un vocabulaire spécialisé qui n'est pas le nôtre, nous ne nous y sentirions guère à notre place et le résultat, c'est que nous ne participerions plus après une ou deux réunions, ce qui reviendrait à décevoir l'attente que nous aurions pu créer par notre participation. De même, quand nous allons sur le terrain voir ce qui a été réalisé sans préparation suffisante, sans méthode, nous n'avons pas toujours le niveau critique pour bien articuler ce qu'on nous présente avec les enjeux, notre capacité de dialogue s'en trouve largement diminuée. C'est pour répondre à ces manques qu'une commission d'experts indépendants qui rend compte aux parlementaires nous sera utile, ce sera un outil du contrôle parlementaire.