Mon général, vous avez prononcé un vibrant plaidoyer en faveur de l'Alliance atlantique, affirmant qu'elle représentait un facteur de stabilité.
Je suis étonné de ce propos sans nuance, car le bilan de la présence de l'OTAN en Afghanistan n'est guère flamboyant. L'intervention en Libye a été le début d'une cascade de déstabilisations en Afrique, dont nous sommes très loin d'être sortis, comme le montre l'état actuel de l'opération dans le Sahel. La Turquie n'est pas à proprement parler en ce moment un facteur de stabilité. Or il semble qu'elle demeure un allié fidèle de l'OTAN.
On se demande comment on est passé, en huit mois, d'une déclaration du Président de la République, parlant de « mort cérébrale de l'OTAN » à un tel plaidoyer sans retenue. Ma question est peut-être directe, mais c'est ce que j'ai ressenti en vous entendant !