Je vous rejoins Mme la Présidente. Comment se fait-il que les communes doivent prendre en charge ce qui doit l'être par l'État ? Nous ne devrions peut-être pas prendre d'initiatives de la sorte, mais un maire a une relation directe avec sa population qui le relance constamment pour agir. Pour répondre à votre question, je ne vois pas ce que la loi 4D peut apporter aux maires, car nous sommes sur un sujet qui dépend du remboursement de la sécurité sociale. Si la loi prévoit que les départements et les régions pourront investir, la question des différences de richesse entre les territoires se posera. Je rappelle que la première des doléances inscrites, suite à la crise des gilets jaunes, était l'accès aux soins. Nous sommes une nouvelle fois davantage dans la réaction que dans l'anticipation, car nous ne pouvons pas faire de prévention. Une logique d'aménagement territorial de l'aide médicale doit s'instaurer au niveau départemental ou régional. La question est de savoir qui détient ce pouvoir et si le poids des élus peut être renforcé au sein des ARS.
L'objectif de l'intercommunalité est d'effectuer à plusieurs ce qui ne peut être réalisé seul. Les maisons de santé sont d'ailleurs aujourd'hui souvent intercommunales, avec la difficulté de trouver des médecins. Une réflexion est indispensable au sein des ARS et les médecins doivent s'en préoccuper s'ils ne veulent pas que les décisions soient prises sans eux. Les médecins ont compris l'importance de la télémédecine avec la crise de la Covid, tant pour la médecine générale que pour la médecine d'expertise. Nos concitoyens dans les territoires ruraux ne doivent pas être oubliés. En effet, l'espérance de vie à la campagne est plus courte, car l'accès aux soins y est moins facile.
Il faut repenser l'organisation de la santé avec les médecins et les hôpitaux en y incluant des solutions de télémédecine, mais qui soient pensées et étudiées.