J'apprécie les propos conclusifs que vous venez de porter, monsieur le Président, dans un moment où la crise sanitaire nous appelle à la modestie dans l'appréciation et la critique que l'on peut formuler.
Aujourd'hui, le Gouvernement a ouvert une « boîte à milliards » dont je crains que l'on ait du mal à sortir.
Comme vous, je partage l'idée que le cantonnement est une fausse bonne idée. C'est une forme de coup de communication et une manière de diluer la responsabilité. L'adage dit « qui paye ses dettes s'enrichit », cela est vrai pour notre pays aussi.
J'ai trois courtes questions à vous adresser.
D'abord, quelles pistes voyez-vous pour favoriser notre croissance potentielle sans augmenter la dépense publique ?
Ensuite, je suis un fervent partisan de la transition écologique et je suis d'accord avec vous sur l'intérêt du plan de relance en faveur de l'hydrogène vert. Pour autant, le projet de loi de finances rectificative pour 2021 annule 500 millions d'euros en autorisations d'engagement sur ce projet. Qu'en pensez-vous ? Vous dites qu'il est nécessaire d'accompagner les ménages et les entreprises au travers de mécanismes fiscaux en matière de transition écologique. À quels dispositifs pensez-vous ?
Enfin, vous proposez de créer de nouveaux instruments financiers permettant de drainer l'épargne des ménages constituée pendant la crise afin de renforcer les fonds propres des entreprises. J'y souscris volontiers mais j'observe que les Français sont très attachés au livret A et privilégient les produits les plus liquides. Comment pensez-vous que l'on puisse faire bouger les lignes ?