Intervention de Éric Bocquet

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 23 juin 2021 à 9h30
Rapport relatif à la stratégie de finances publiques pour la sortie de crise et rapport relatif à la situation et aux perspectives des finances publiques — Audition de M. Christian Charpy président de la première chambre de la cour des comptes

Photo de Éric BocquetÉric Bocquet :

Vous ne dites rien de nouveau, et vous avez de la constance dans vos propos. Vous parlez d'un niveau de dépense publique élevé. Mais quel serait selon vous le bon niveau ? La comparaison n'a pas de sens, car il faut comparer l'ensemble des données, comme le modèle social. Décréter d'emblée que la dépense publique est nocive est contestable. Une dépense qui contribue à la formation et à la santé génère demain de la croissance potentielle.

Vous ne parlez jamais des recettes, qui demeurent un sujet.

En fait, vous avez établi la feuille de route d'un prochain candidat libéral à la présidentielle en 2022. Élimination des minima sociaux, stabilisation des dépenses de santé... il ne reste au nouveau gouvernement qu'à faire le choix de la méthode.

Vos avis sont sérieux mais on peut les contester. Je suis de ceux qui pensent non pas que « qui paye ses dettes s'enrichit », mais qu'il enrichit les marchés financiers.

Quel est votre avis sur la part de dette détenue par la Banque centrale européenne depuis la crise ? Avez-vous un avis sur ce qu'il conviendrait de faire de cette part de dette spécifique ?

L'entreprise Euler Hermes a publié une étude sur la dette Covid, en examinant pour les quatre premières économies de l'Europe le nombre d'années qui seraient nécessaires pour venir à bout de cette dette : il atteint 89 ans pour l'Espagne, 7 ans pour l'Allemagne, 25 ans pour l'Italie, et 67 ans pour la France. Avez-vous entendu parler de cette étude ? Cette estimation vous semble-t-elle crédible ?

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