Cet article traduit l’une des propositions de la Convention citoyenne pour le climat et introduit une étude dite « de réversibilité », qui vise à évaluer de quelle manière le bâtiment pourrait être transformé et remodelé pour accueillir de nouveaux types d’activités au cours de sa vie.
À titre personnel, je ne suis pas convaincu de la pertinence de cette étude, car le cycle de vie d’un bâtiment est si long que l’état des techniques au moment de sa construction ne permet pas d’imaginer son potentiel d’évolution cinquante ans plus tard. De plus, les démolitions concernent, dans la majeure partie des cas, des bâtiments très dégradés ou ne correspondant plus aux attentes.
Je crains donc que cette nouvelle étude préalable ne termine, comme d’autres, dans des tiroirs dont elle ne sortira jamais et ne trouve pas d’application concrète. Quel usage en fera l’administration ? De surcroît, son coût ne sera pas négligeable pour les constructeurs.
Pour autant, la question de la transformation des bâtiments est importante au regard de la quantité de gaz à effet de serre et de déchets générés par le secteur de la construction. Il faut effectivement encourager le réemploi des bâtiments et leur conception durable.
En commission, nous avions décidé de ne pas amender cet article, afin de pouvoir en débattre collectivement en séance publique.
Pour cette raison, et au regard des différents arguments pour et contre, la commission s’en remet à la sagesse de notre assemblée.