Merci, messieurs, de vous soumettre à cet exercice et pour la franchise de vos réponses.
Nous vivons, comme souvent dans cette commission, une audition extrêmement intéressante.
Avant toute chose, je voudrais dire - vous l'avez vu depuis le début de l'audition - que nous sommes nous-mêmes des consommateurs effrénés des réseaux sociaux. Nous twittons en effet fiévreusement à propos de tout ce que nous faisons, il faut bien en avoir conscience.
Vos sociétés ont débarqué en Europe et ont même recruté. C'est un choc culturel dont on parle et c'est là qu'est le problème. Ce choc culturel se concrétise sous deux formes, pour le meilleur et pour le pire.
Le meilleur, c'est le droit d'auteur. Voir ces entreprises américaines se fracasser sur le droit d'auteur alors qu'elles le combattent assidûment et violemment depuis des années est très intéressant pour l'observateur et le pratiquant que je suis.
Le pire, c'est ce que nous dressons tous les jours de petites barricades : la RGPD, la CNIL ou autres, qui sont maintenant tellement ubuesques qu'elles nous mettent nous-mêmes dans un délire kafkaïen quotidien, que nous stigmatisons tous.
Vous parlez de Rupert Murdoch, je vous parle de Beaumarchais ! Vous l'avez parfaitement compris, étant vous-mêmes issus de cette culture, ce qui n'est pas le cas de vos patrons, j'en suis certain.
Comment pensez-vous pouvoir faire concrètement, indépendamment des discussions que nous avons ? Le droit d'auteur va au-delà de la négociation et du juridique. Il fait partie de nos gènes.