Intervention de Roger Karoutchi

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 12 juillet 2021 à 15h00
Débat d'orientation des finances publiques dofp — Communication

Photo de Roger KaroutchiRoger Karoutchi :

Une « occasion manquée » ? On le dit, hélas !, tous les ans... On sait très bien que les réformes structurelles ne peuvent être réalisées qu'au cours des deux premières années du quinquennat. Or, on n'en a pas fait en 2017-1019, pour diverses raisons : il y a eu les « gilets jaunes », puis est survenue la pandémie et le « quoi qu'il en coûte ». La dette s'est envolée, mais nul ne s'inquiète. Alors que le ministre du budget jugeait, il y a deux ans encore, irréalistes des amendements coûtant un million d'euros, on compte désormais par milliards !

La situation est catastrophique. Les hypothèses macroéconomiques retenues semblent optimistes à l'heure où la pandémie redémarre. Le Sénat avait pourtant alerté sur le risque d'une quatrième vague, en vain... Je suis convaincu que la croissance ne sera pas de 5,3 % : de nouvelles mesures sanitaires restrictives auront un effet sur la croissance, et, à quelques mois de l'élection présidentielle, il faut s'attendre à d'autres mesures de dépenses. La dette ne diminuera donc pas. Les hypothèses retenues par l'exécutif pour ce débat d'orientation ne sont donc pas en adéquation avec la réalité. C'est désespérant. Le Gouvernement n'écoute pas nos recommandations, non plus que celles de la Cour des comptes. Alors qu'historiquement la mission du Parlement était de consentir à l'impôt et de surveiller la gestion du Gouvernement, il n'a plus guère de prises sur les finances publiques.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion