Cette inquiétude, ils l'ont partagée avec leurs élus, avec leurs parlementaires ; ils ont sollicité des entrevues auprès des préfets afin de leur faire part de leur incompréhension devant l'inaction des pouvoirs publics et des réactions qui peuvent en résulter. Comment ne pas les comprendre alors que la MSA s'emploie activement, nous en sommes tous témoins dans nos départements, à mettre en oeuvre des contrats de bonne pratique, alors qu'elle s'engage dans une politique de prévention des risques, alors que, face aux évolutions démographiques du monde agricole, elle se reconfigure pour offrir une réponse adaptée aux besoins de nos concitoyens, alors qu'elle relève le défi de la proximité en s'impliquant dans les forums régionaux des plans de développement des hôpitaux locaux ou qu'elle s'implique dans le développement des réseaux de santé, comme c'est le cas avec les réseaux de gérontologie ?
Il suffit de considérer la participation massive des exploitants agricoles aux dernières élections de la MSA pour se rendre compte de leur degré d'attachement à ce régime spécifique.
Quelle est donc votre logique, monsieur le ministre ? Votre choix est-il de soutenir les acteurs de la protection sociale qui font preuve de responsabilité, de détermination pour le bien commun, qui oeuvrent pour une protection sociale solidaire et conforme aux principes édictés voilà soixante ans, comme vous l'aviez déclaré lors des travaux sur la réforme de l'assurance maladie, ou bien est-il plus orienté vers un soutien aux promoteurs d'une société individualiste dans laquelle chacun se soignerait en fonction de ses propres ressources ?
Malheureusement, avec le présent projet de loi de financement de la sécurité sociale, avec l'inertie coupable dont vous faites preuve concernant le FFIPSA, avec votre refus de lui verser une subvention d'équilibre comme vous le permet la législation, la réponse est éclatante et nous la condamnons avec détermination.