Madame la présidente, Madame la rapporteure, Mesdames et Messieurs, je souhaite d'abord vous remercier de m'avoir conviée à cette audition dans le cadre d'une mission si importante. Le harcèlement constitue, pour Facebook et Instagram, un sujet prioritaire sur lequel nous sommes pleinement mobilisés depuis de nombreuses années.
Lutter contre le cyberharcèlement, mais aussi assurer la protection des utilisateurs et veiller au bien-être des adolescents sur nos plateformes constituent des priorités. J'aimerais commencer par répondre à cette question en rappelant et en revenant sur les politiques, règles et actions déployées par Facebook et Instagram au cours de ces dernières années.
Tout d'abord, nous avons des politiques. Ensuite, nous avons investi dans la technologies et développé des outils qui visent à limiter les interactions indésirables sur nos plateformes. Par ailleurs, nous mettons à disposition de nombreuses ressources, à l'instar de guides de parents et de centres de sécurité, qui sont destinés aux éducateurs, aux parents et aux jeunes. Enfin, nous nouons des partenariats avec des experts et des associations de premier plan pour nous aider à sensibiliser sur ce sujet.
En ce qui concerne les politiques mises en oeuvre par l'entreprise, nous avons des règles, les « standards de la communauté », qui dictent clairement ce que nous autorisons et ce que nous n'autorisons pas sur nos plateformes. Le harcèlement, l'intimidation, l'exploitation des enfants ou la nudité sont contraires à nos standards et y sont donc interdits. Lorsque nous détectons des contenus qui en relèvent, nous menons directement une action dessus.
Nous avons beaucoup investi dans la technologie en matière de détection pro-active pour nous aider à mieux identifier ces contenus et à les supprimer dans un laps de temps plus restreint. Nos efforts en ce sens ont commencé à payer et nos progrès sont notables. Selon notre dernier rapport trimestriel de transparence, sur les contenus de cyberharcèlement, nous avons, au premier trimestre 2021, supprimé sur Facebook 8,8 millions de contenus, et 5,5 millions sur Instagram, au niveau mondial. Les progrès mesurés sur les contenus de haine - on sait que le harcèlement commence ou se termine avec la haine - sont également significatifs. Sur Facebook et Instagram, le niveau de prévalence de ces contenus a drastiquement diminué et se situe entre 0,05 et 0,06 : sur 10 000 vues de contenus, seulement 5 ou 6 portent sur des contenus potentiellement contraires à nos standards.
Enfin, en ce qui concerne les discours de haine, le taux de détection pro-active a considérablement augmenté. Cette année, 97 % des contenus en matière de discours de haine ont été détectés pro-activement, c'est-à-dire avant même le signalement par un utilisateur. Ce chiffre était de 27 % en 2017.
Je reviendrai par la suite sur les parties outils, ressources et partenariats.