En ce qui concerne l'usurpation de votre identité, vous avez raison de dire que ce n'est absolument pas normal. Si vous n'avez pas signalé ce contenu, ou si l'avez fait et que vous n'avez pas eu de retour, je veux bien discuter de ce point avec vous après cette audition.
Sur le deuxième point, il y a un vrai enjeu de sensibilisation. Quand vous dites que les parents créent le compte de leurs enfants, ce n'est pas normal et cela montre qu'ils n'ont pas assez connaissance de nos politiques et de la façon d'utiliser nos outils.
Nous travaillons avec e-Enfance, nous soutenons des campagnes nationales sur le cyberharcèlement, nous soutenons le 30 18 - numéro d'e-Enfance -, nous avons créé des guides destinés aux parents pour les pousser à avoir des discussions avec les enfants sur leur sécurité en ligne, mais aussi des guides pour éduquer les parents eux-mêmes sur le fonctionnement des plateformes, les politiques mises en place, les outils à disposition des parents pour contrôler l'usage et encourager l'enfant à un usage modéré. Ces guides visent à encourager les discussions avec l'enfant pour l'informer. Les parents sont presque moins informés que les enfants.
J'insiste sur un aspect. Le harcèlement a toujours eu lieu : ce phénomène n'est pas un nouveau. Avec la technologie - les appels, les textos, internet en général, les réseaux sociaux aussi - le harcèlement ne s'arrête plus en rentrant de l'école et se prolonge le soir. C'est un phénomène de société, et comment y répondre ? C'est une responsabilité partagée : celle des plateformes, avec des politiques de modération, des outils, des campagnes de sensibilisation, mais c'est aussi le rôle des parents, de l'école et de l'État. Ce n'est que de cette façon que nous pourrons lutter contre ce phénomène.