Intervention de Jean Gonié

Mission d'information sur le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement — Réunion du 23 juin 2021 à 16h35
Audition des responsables des affaires publiques des principaux réseaux sociaux : instagram facebook snapchat et tiktok

Jean Gonié :

Sur l'aspect « prévention », j'ai beaucoup de concret à vous donner. Dès que vous ouvrez un compte sur Snapchat, des messages vous expliquent comment les choses fonctionnent, surtout en rapport avec la vie privée, comment se respecter, comment agir. On sait en effet que les utilisateurs de l'application sont souvent des jeunes, même si plus de 80 % ont entre 18 et 25 ans. Ce sont des choses mises en place systématiquement et qui sont permanentes.

Je vous parlais précédemment du « mental health ». Il s'agit d'un portail ouvert en permanence, une forme de hotline vers laquelle on s'oriente dès qu'il y a un souci ou une question. On s'oriente vers ces gens, notamment e-Enfance mais aussi plein d'autres. L'idée est d'avoir un outil permanent, de recréer quelque chose qui permette aux gens de se sentir soutenus.

Sur l'aspect « modération », Snapchat peut se permettre de faire une modération humaine très importante. Je vais prendre l'exemple des publicités politiques, sujet essentiel qui touche à la démocratie... Sur Snapchat, chaque publicité politique est modérée humainement par quelqu'un qui la regarde.

Outre le fait que les publicités sont contrôlées en fonction du pays où elles sont émises, qu'on en contrôle le prix, nous sommes les seuls à faire cette modération humaine. Nous sommes très vigilants à cela et c'est un débat qui sera porté à Bruxelles.

Pareillement, nous avons lancé une nouvelle fonctionnalité « spotlight ». Les utilisateurs peuvent ainsi « balancer » des vidéos sur Snapchat. Comme on sait que c'est extrêmement dangereux - on parlait tout à l'heure du « user generated content », chaque vidéo y est modérée de façon humaine, en amont. C'est aussi modéré par tranches d'âge avec une modération différente par exemple pour les 13-18 ans et pour les autres.

Il faut se donner les moyens. Ce qui nous permet de le faire de façon assez simple c'est encore une fois le fameux modèle d'affaire.

Concernant le dernier point, celui de l'anonymat, c'est un vrai débat et les pouvoirs publics se sont prononcés dessus. Le problème, à mes yeux, n'est pourtant pas vraiment l'anonymat mais le modèle d'affaire. C'est ce dont vous parlez lorsque vous nous faites part de « centaines milliers de problèmes » : le problème est la viralité.

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