Intervention de Sabine Drexler

Mission d'information sur le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement — Réunion du 23 juin 2021 à 16h35
Audition des responsables des affaires publiques des principaux réseaux sociaux : instagram facebook snapchat et tiktok

Photo de Sabine DrexlerSabine Drexler :

Je viens du monde de l'éducation. J'étais enseignante, en réseau d'aide spécialisé aux élèves en difficultés. J'écoutais mes collègues, et j'estime aussi que les réseaux sociaux sont des outils dangereux, voire plus dangereux qu'utiles. Les dégâts que l'on constate vont crescendo. Je suis personnellement très inquiète. Il faudrait pouvoir agir en amont avant la publication de messages toxiques.

Vous disiez qu'il est important, pour un jeune, de savoir ce qui a été publié sur lui avant qu'il n'arrive au lycée. Seulement, même si le message peut être supprimé après, le mal est déjà fait, l'atteinte narcissique est là. Cela peut être un début de phrase mais qui peut, symboliquement, tuer quelqu'un. Je trouve qu'on ne va pas assez loin dans le contrôle.

On parlait tout à l'heure de l'anonymat. J'ai envie de faire un parallèle. On imagine qu'on a une foule sur place avec cinquante personnes qui avancent, masquées et cachant des choses. On ne l'admettrait pas dans le monde réel. On l'admet pourtant sur les réseaux sociaux.

La population n'est pas assez informée sur les risques d'identification des auteurs et sur les risques juridiques de sanction. Il faut rappeler davantage le cadre, faire un rappel à la loi. Il faut aussi davantage de sanctions, notamment pour les parents, responsables de leurs enfants. Il faut que toutes les ouvertures de comptes passent par leurs parents et qu'ils soient au courant de leur responsabilité. Je pense qu'il faudrait passer par la loi.

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