J'ai trouvé assez intéressant votre parallèle sur les gens masqués. Le danger du harcèlement est la massification, le fait que ce soit diffusé. Il faut en effet aller plus loin et peut-être légiférer, mais la vraie question qu'on doit se poser est celle de l'action. On ne peut pas dire qu'on ne savait pas. C'est enregistré, on en parle, et on doit le comprendre, même si cela reste très complexe.
Quand vous dites que c'est plus dangereux qu'utile, je le saisis tout à fait, d'où l'importance de bien différencier les différentes plateformes et de les utiliser convenablement.
Je suis d'accord avec vous, l'ouverture des comptes de jeunes doit être accompagnée des parents. C'est ce que je voulais dire avec la « chaîne de valeurs » - qui semble être une phrase toute faite mais j'y crois sincèrement - du début de la création du compte à la fin.
Les parents doivent être présents dans l'ouverture du compte. Aujourd'hui, tous les jeunes ont un téléphone portable, personne ne se pose la question, c'est normal. Une réflexion de fond doit être menée sur une vision holistique ou globale des choses. Les parents ont un rôle à jouer mais ne le jouent pas.
Cela m'attriste lorsque vous ne trouvez plus d'utilité aux réseaux. Nous l'avons vu par le passé, ils en ont quand même une quand ils sont bien utilisés et bien compris. On vit là un vrai point de rupture, un momentum. Nous nous arrêtons, marquons un temps de pause et nous demandons ce qui est souhaitable pour nos enfants. Tout le monde entretient ce débat. Il ne faut pas se tromper et ne pas prendre la mauvaise route - et je pense que celle qui est prise à cet instant à Bruxelles n'est pas assez ambitieuse, trop cosmétique, et qu'il faut aller beaucoup plus loin. Ce n'est pas parce qu'on demande à des plateformes de mettre en place de l'audit, l'ouverture d'algorithmes, ou d'autres pare-feu, que l'outil va changer profondément.