Comme tous mes collègues, j'ai été très intéressée par vos réponses et les appréciations humaines qu'elles reflétaient. Permettez-moi donc de prolonger ce premier échange en vous faisant part de plusieurs de mes préoccupations.
Selon vous, le harcèlement scolaire et le cyber harcèlement sont-ils en augmentation, en stagnation ou en diminution ces dernières années ?
Ses modalités d'expression ont-elles évolué récemment, notamment avec le confinement ? Nombre de nos interlocuteurs soulignent l'accroissement de la violence cyber autour de stéréotypes stigmatisant toutes les différences.
Quel regard portez-vous sur les actions mises en place par le ministère de l'éducation nationale pour lutter contre ce phénomène ?
Savez-vous si la mise en place d'un plan de prévention contre la violence incluant un programme d'actions contre le harcèlement, prévue par les textes réglementaires, est toujours effective dans les établissements ?
La mise en place d'actions par le Comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC) et l'ensemble de la communauté éducative ainsi que la définition d'orientations visant à lutter contre le harcèlement scolaire et à le prévenir sont limitées au stade du volontariat. Faudrait-il passer à un régime d'obligation, sachant que certains professeurs peinent à terminer leur programme ? Un temps de concertation tel qu'il existe dans les établissements REP+ devrait-il être généralisé ?
L'existence d'une journée nationale de prévention du harcèlement, en novembre, permet-elle de faire oeuvre pédagogique utile ?
Cette politique publique est-elle à la hauteur des enjeux sociétaux que comporte la valorisation du vouloir vivre ensemble ? L'humain et les émotions ont-ils la place qui leur revient ?
Enfin, existe-t-il dans d'autres pays comparables au nôtre, des approches différentes ou complémentaires dont nous pourrions nous inspirer ? On parle ainsi beaucoup du cas de la Finlande.