Intervention de Laurence Cohen

Commission des affaires sociales — Réunion du 22 septembre 2021 à 9h30
Audition de Mme Le Professeur dominique le guludec présidente de la haute autorité de santé

Photo de Laurence CohenLaurence Cohen :

Justement, les professionnels craignent une protocolisation des pratiques en psychiatrie et en psychothérapie, avec le risque d'écarter certaines pratiques. Chaque patient est un cas particulier, il faut laisser leur liberté aux praticiens.

Pr Dominique Le Guludec. - Libres, oui, mais dans un certain cadre ! Il existe des études cliniques en psychiatrie qui démontrent l'efficacité de certaines pratiques. Il semble donc pertinent de favoriser celles qui ont fait la preuve de leur efficacité. Évidemment, il ne faut pas être rigides, la relation entre le soignant et le soigné est primordiale, mais il n'en demeure pas moins que l'on peut émettre des recommandations de bonnes pratiques, comme le font les pays les plus avancés en la matière, ce qui permet d'éviter certaines mauvaises pratiques.

Le Gouvernement s'est appuyé pendant la crise sur des institutions spécialisées, comme la HAS, Santé publique France, le Haut Conseil de la santé publique, l'ANSM, etc., qui ont travaillé avec leurs procédures bien rodées, qui sont des gages de la qualité de l'expertise et de sa pluralité. Nous avons essentiellement travaillé sur saisine du ministère. Le Gouvernement a aussi créé différents comités. Nous avons eu des contacts avec le Conseil scientifique. J'ai souvent échangé avec M. Delfraissy au téléphone. Il n'y avait pas de rapports institutionnalisés ou de gouvernance globale. C'est avec le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale que le partage des missions a été le plus difficile, car certaines saisines lui sont adressées tandis que d'autres le sont à nous. La confusion est possible.

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